Les développeurs ambivalents face à l'intelligence artificielle

Indépendants ou salariés, les développeurs sont très prisés des recruteurs. Pourtant, un analyste programmeur sur trois craint d'être remplacé par les applications d'intelligence artificielle, selon un sondage réalisé par la société d'études américaine Evans Data Corporation.

Interrogés sur l'élément le plus inquiétant qui pèse sur leur carrière, 29 % des 550 développeurs de logiciels du panel ont choisi la réponse suivante : « Moi et mes efforts de développement sommes remplacés par l'intelligence artificielle ». C'est la première crainte citée, devant le risque d'obsolescence des plateformes sur lesquelles ils travaillent (pour 23 % des répondants) et la crainte que leur plateforme soit un échec (14 %). Suivent : la perspective d'une retraite sans pension, la crainte d'un management qui étouffe, ou encore des compétences et des technologies devenues obsolètes.

Un atout ou une malédiction

L'enquête pointe également l'ambivalence des opinions concernant l'impact de l'intelligence artificielle sur l'humanité. Près de 80 % des développeurs pensent que l'IA offre un avantage à l'humanité. Mais, dans le même temps, 60 % déclarent qu'elle pourrait être une catastrophe.

Ces craintes font écho aux conclusions de plusieurs études. On pense à l'étude sur l'avenir de l'emploi (« The Future of Employment ») publiée en 2013 par l'économiste Carl Benedikt Frey et l'ingénieur Michael A. Osborne de l'Université d'Oxford. Et, plus récemment, au rapport sur la 4e révolution industrielle (« The Future of Jobs ») rendu public par le Forum économique mondial.

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