Les pays émergents miseront-ils sur le WiMax ?
Dans une récente publication, la société d'analyse des équipements et des services de communications In-Stat s'est intéressé à l'impact du WiMax sur le marché mondial des télécoms. Conclusion: la technologie « sans fil » semble particulièrement adaptée aux pays émergents
Selon la société d'études américaine In-Stat, d'ici 2009, le nombre d'utilisateurs de réseaux sans fil basés sur la technologie WiMax (Worldwide interoperability for Microwave Access) devrait atteindre
8,5 millions de personnes dans le monde. Soit 3% des utilisateurs de réseaux haut débit, toutes technologies confondues. La voix sur IP (VoIP) sera l'une des principales applications des réseaux WiMax, prévoit In-Stat. La société d'études table sur 4,5 millions d'utilisateurs de ce type de services (VoWiMax : Voice Over WiMax). Mais surtout, In-Stat précise que les pays émergents moins bien équipés en termes d'infrastructures réseau et limités en financement sont les plus susceptibles d'opter pour la solution WiMax, dont les applications répondent particulièrement bien aux besoins. Evolution du Wi-Fi, cette technologie hertzienne sans-fil dans la bande des fréquences de 3,5 Ghz promet un débit de 70 Mbit/s et une portée de 50 kilomètres. En réalité, les opérateurs parlent plutôt de 12 Mbit/s et de 20 kilomètres. Ainsi, avec quelques dizaines de stations de base, il est possible de couvrir tout un territoire. Il suffit ensuite d'installer des antennes relais sur les toits des habitations. Face à l'ADSL, le WiMax se pose ainsi en alternative claire. Il permet de couvrir en haut débit des villes, des régions, des pays exclus de ces accès. Un problème récurant aujourd'hui. Le WiMax est plus simple et moins cher à configurer pour les opérateurs et les utilisateurs. Conséquence, il risque de devenir la troisième alternative de l'accès haut-débit avec le téléphone (DSL) et le câble. Mieux, il entraînera mécaniquement une baisse importante du prix des accès haut-débit. En France, le WiMax commence a être utilisé pour couvrir des zones blanches. Gilles de Robien, ministre de l'Equipement et de l'Aménagement du territoire a ainsi souhaité mettre à l'étude la possibilité de « confier des licences WiMax à des collectivités territoriales de niveau départemental pour qu'elles puissent utiliser cette technologie et développer leur propre réseau », lors d'une table ronde sur le haut débit organisée par l'Autorité de régulation des télécoms (ART). Mais si des équipements WiMax sont déjà disponibles, la certification des machines, et donc la standardisation de la technologie, est en retard.
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