Libre : Richard Stallman sème la zizanie en Italie
« Breveter un logiciel, c'est comme breveter une symphonie. Si cela avait été possible, Beethoven aurait connu beaucoup de difficultés pour composer ses musiques » a expliqué Richard Stallman, accompagné de Bruce Perens, devant la commission culture de l'Assemblée nationale italienne, le 7 juin, rapporte La Stampa.
Les deux représentants du monde du logiciel libre étaient en tournée en Italie. Ils y ont animé un débat déjà vif sur l'accord conclu le mois dernier entre le gouvernement, (le ministère de la recherche et de l'université, notamment), et Microsoft.
Le contrat prévoit un co-financement de centres de recherche, au Piémont, Toscane et en Campanie. Or, pour l'association pour le logiciel libre italienne, dans certains centres, l'éditeur dépenserait un euro, lorsque le gouvernement en verserait sept.
Résultat, alors que devant les députés, les deux gourou du Libre approuvaient le principe d' un projet de loi sur l'introduction obligatoire du logiciel libre dans les administrations publiques, l'auteur du texte, Pietro Folena , en a profité pour critiquer l'accord conclu entre son propre gouvernement, et la firme de Bill Gates.
Quelques jours plus tard, à Turin, Richard Stallman a obligé Francesco Profumo, recteur de l'université Politecnico avec laquelle Microsoft devrait créer un centre de recherche, à faire marche arrière : il a promis publiquement qu'il reverrait l'accord signé avec l'éditeur.
Et pour terminer, Richard Stallman a profité de ces quelques jours italiens pour faire connaître la pétition www.liberasw.org , soutenue par de nombreux acteurs du monde du logiciel libre. Ce mouvement réclame une loi qui permette aux acheteurs d'un pc de refuser la licence d'utilisation du système d'exploitation et de ses applicatifs.
L'équipe de Microsoft Italie se sentira nettement plus légère, lorsque le barbu aux yeux bleus regagnera ses pénates.
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