M2M : 30 % de croissance des volumes par an d'ici à 2017
L'Idate estime que le marché planétaire du M2M va progresser chaque année de 30% en volume et de 13% en valeur entre 2013 et 2017. Ce qui représentera respectivement 470 millions de «?modules?» (applications M2M cellulaires à l'exclusion du M2M satellite) et un chiffre d'affaires de 39 milliards d'euros en 2017. Contre respectivement 175 millions de modules et 24,2 milliards en 2013 (ce qui représente des croissances de, respectivement, +31% et +11% par rapport à 2012).
Dans sa 6e étude « M2M : The Machine-to-Machine Market, 2013-2017 », l'Institut montpelliérain note que « la plus grande part des revenus est générée par les développements logiciels et les services informatiques qui totalisent les deux tiers du marché global en valeur ». Pour sa part, le marché de la connectivité génèrera 10 milliards d'euros à l'échéance de la période étudiée. Il correspondra à plus de 3% des revenus données mobiles des opérateurs télécoms européens.
Des freins réglementaires
Le M2M est aujourd'hui essentiellement porté par les secteurs verticaux de l'automobile, des équipements électroniques (objets connectés) et des utilities (services publics, smart cities). Mais la croissance y rencontre quelques freins. La réglementation eCall (programme d'appel d'urgence depuis les véhicules) en Europe ne cesse d'être repoussée. Le déploiement à grande échelle des utilities prend du temps. Et, de par leur pouvoir de négociation face aux effets de volumes, les acteurs des utilities feront baisser les tarifs à l'unité, impactant ainsi la valeur globale du marché.
Néanmoins, en dépit du niveau de revenus moyens par abonné relativement faible (et en baisse), « le marché offre aux fournisseurs d'applications M2M des opportunités très attractives », estime l'Idate. Car les projets s'appuient sur de longues durées de vie (l'exploitation d'un compteur intelligent par exemple se compte en décennie) et des taux de résiliation très faibles. Et chaque contrat concerne des milliers, voire dizaine de milliers, de cartes SIM.
La Chine domine en volume, l'Europe en valeur
Les acteurs devront néanmoins s'adapter à la tendance du marché alors que les prix unitaires baisseront. Les opérateurs étudient les relais de croissance du côté des services Cloud et Big Data tandis que les MVNO, par défaut exclus du marché de la connectivité, chercheront à se positionner comme fournisseurs de plateformes.
Selon l'Idate, « l'Europe représente le premier marché en valeur, devant l'Amérique du Nord, même si c'est la zone Asie-Pacifique qui domine le marché mondial en termes de volumes consommés ». La Chine s'inscrit ainsi comme le premier marché mondial du M2M en volume en 2013, devant les Etats-Unis.
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