MMS 2009 - Microsoft se renforce sur l'administration du poste 'client'
Las Vegas.- « Pour nous, une solution de gestion des infrastructures informatiques doit intégrer trois dimensions : une informatique centrée sur le client final [User Centric] et non sur les équipements, l'orchestration des services managés automatisés, une maîtrise des accès, et un client moderne comme Windows 7 », annonce clairement Brad Anderson, directeur de la division Management and Services chez Microsoft.
Et bien sûr, le reste de son allocution démontre comment les solutions maison y répondent. Il faut reconnaître que les nombreuses annonces de cette semaine illustrent ces tendances du marché, et sur lesquelles certains éditeurs affichent encore une avance sur le géant de Redmond.
D'ailleurs, pour aider ses lecteurs à s'y retrouver, 'Silicon.fr' publie ici la 'feuille de route' de plusieurs produits System Center.
Automatiser l'administration IT avec Service Manager
Microsoft prend clairement le train en marche, par rapport à ses principaux concurrents- s'agissant de l'automatisation des services managés, avec la sortie de System Center Service Manager bêta 2 et le lancement confirmé pour 2010. Le projet "Service Desk" de 2006 est réapparu en bêta 1 en 2007 et fut apparemment abandonné en 2008. Et revoilà le bébé en beta 2. De quoi s'agit-il ?
Ce portail (développé en ASP.net et personnalisable) est « une plate-forme d'intégration et d'automatisation des processus, des activités informatiques, et des connaissances à travers toute la suite System Center« , explique Brad Anderson.
Service Manager propose la gestion des processus d'incidents, des problèmes, des ressources et des modifications. Ce portail inclut aussi le "self-service", des fonctions de reporting.
Pour tenir ses promesses, Service Manager orchestre l'ensemble, en s'appuyant sur une base de données de gestion des configurations (CMDB) et des fonctions de 'workflow' pour automatiser des tâches comme la résolution de problèmes ou d'incidents, par exemple, en passant ou non par des étapes de validation par des responsables.
Troisième partie du triptyque, un datawarehouse assure la collecte d'information et la génération des rapports. Cette base de trois éléments se connecte bien entendu à Active Directory, Configuration Manager ou encore Operation Manager. Cependant, elle peut aussi dialoguer avec des systèmes tiers ou des solutions proposées par des partenaires.
« Une 'technology preview' de Service Manager sera disponible dans 60 jours, et une beta publique au second semestre 2009« , promet Brad Anderson. Service Manager sera proposé seul ou intégré à la nouvelle System Center Client Management Suite.
La première d'administration Online de Microsoft
« Le mois dernier, Microsoft a encore démontré la puissance de Windows Update et sa capacité à gérer d'énormes volumes de données et de connexions. En un mois, 650 millions de PC ont été mis à jour via ce service en ligne » clame fièrement Brad Anderson. Fort de ce savoir-faire, Microsoft exprime sa légitimité à devenir un leader de l'administration de systèmes informatiques en ligne, et annonce Online Desktop Manager (voir illustration). Ce premier service en ligne de la gamme propose la mise à jour de logiciels, la protection contre spywares et malwares, le monitoring des postes clients, la gestion de configuration par groupes d'utilisateurs, la gestion d'équipements, la gestion des modifications et l'assistance à distance ! Brad Anderson confie qu'Online Desktop Manager devrait inclure rapidement la distribution de logiciels et une intégration avec les fonctions de gestion d'identité d'Active Directory. La console s'appuie sur le 'plug-in' Silverlight et fonctionnera sous Internet Explorer, Firefox, Safari ou encore Google Chrome.
Une béta privée sera lancée dans les 60 jours auprès de testeurs sélectionnés, puis une beta publique est promise pour fin 2009. Le lancement officiel de System center Online Desktop Manager est planifié pour 2010, et Microsoft annonce une mise à jour tous les six mois dès 2011 (voir tableau). Ce qui sous-entend donc "second semestre 2010".
La gestion des configurations, nerf de la guerre du poste client
Après une démonstration de mise à jour de 10 ordinateurs portables (éteints et non reliés par câbles, grâce à la technologie V-Pro d'Intel) de Windows XP vers Windows 7, automatisée et suivie via le tableau de bord, System Center Configuration Manager 2007 Service Pack 2 apparaît forcément comme très sympathique. Exercice à reproduire toutefois avec d'autres environnements et sans V-Pro, situation plus courante dans les entreprises. L'effet démo a du bon, mais la réalité calme rapidement l'enthousiasme initial. Néanmoins, les capacités d'automatisation sont bien au rendez-vous, ainsi que la découverte automatisée des équipements et de leurs logiciels (lorsque tout est bien configuré bien entendu ! Mais cela reste vrai avec tous les logiciels d'administration). « Quel que soit l'équipement par lequel il y accède, l'utilisateur doit pouvoir retrouver son environnement et ses données, aussi bien en mode poste de travail classique, qu'en mode virtuel de Présentation [de type Citrix], qu'en "Virtual desktop infrastructure" ou qu'en virtualisation d'application. Et nous travaillons aussi sur la "User Affinity", c'est-à-dire la relation que l'utilisateur entretient avec ses différents équipements. Les outils comme Configuration Manager doivent permettre de définir des profils type d'utilisation correspondant aux usages de chaque entreprise »», souligne Brad Anderson. System Center Configuration Manager 2007 Service Pack 2 sera disponible en version beta dans moins de 90 jours.
Il faut reconnaître que cette édition de MMS 2009 a été riche en annonces et en présentations de projets à venir. Une tendance à saluer, même si l'obtention de dates de disponibilité reste un exercice de ténacité redoutable. Heureusement, journalistes et analystes internationaux affichent une belle coopération pour le service d'un maximum de lecteurs.
Malheureusement, le problème de lisibilité des offres d'administration subsiste chez tous les éditeurs du marché, présentant des gammes interminables de produits. Cependant, de nombreux logiciels préexistants sont aujourd'hui des fonctions intégrés à d'autres. Peut-être une voie pour favoriser la compréhension et l'intégration ? Certes, avec moins de systèmes abscons de licences ou de combinaisons licencieuses.
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