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MWC 2012 : ZTE vise la troisième place mondiale du marché des télécoms

Actualité riche chez ZTE qui mène l'offensive tant sur l'offre d'infrastructure réseau que sur les terminaux. Avec pour ambition d'entrer dans le trio de tête mondial des équipementiers télécoms.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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MWC 2012 : ZTE vise la troisième place mondiale du marché des télécoms

De notre correspondant à Barcelone - Alors qu'il s'est fait « voler » par Ericsson le marché de la 4G de Bouygues Telecom qu'il convoitait, ZTE n'en reste pas moins ambitieux dans ses objectifs de conquête mondiale. « À terme, nous pensons devenir un des trois leaders », déclare Pierre Eisenmann, directeur de l'unité Wireless chez ZTE France, dans le cadre du Mobile World Congress de Barcelone (MWC 2012).

Le déploiement des réseaux LTE offre à ZTE, comme à ses concurrents, de nouvelles opportunités de croissance sur le marché mondial. Aux États-Unis, notamment, où « ZTE dispose d'un centre de R&D sur le Wimax qui évolue vers le LTE ». Le constructeur chinois met notamment en avant son unité de station radio BBU8200 « dont le module baseband gère le GSM, l'UMTS et, désormais, le LTE », souligne Pierre Eisenmann. Combiné à sa plate-forme routeur Ethernet 100 GHz T8000, cela conforte la vision globale de l'équipementier capable de fournir des solutions réseau de bout en bout. « Cela permet de mettre un nombre commun de technologies dans le réseau et d'optimiser les mécanismes de gestion », affirme notre interlocuteur.

Le réseau mobile en mode cloud

ZTE a profité du MWC pour présenter CRAN (Cloud Radio Access Network). L'idée étant de créer « des fermes de BBU reliées en fibre optique à des unités radio jusqu'à 40 km de distance, ce qui permet de mutualiser les ressources processing et optimise la synchronisation des unités et, donc, une gestion plus fine au final ». Sachant qu'une BBU peut gérer jusqu'à 24 unités radio, cela laisse une idée du potentiel de la solution. Laquelle est pour l'heure exploitée « sur un gros réseau expérimental en Chine ».

L'équipementier a également enrichi sa plate-forme MAB (Multi Access and one session Binding solution) du Cikey, un terminal dédié sous forme de clé USB qui, couplé au coeur de réseau, unifie 3G et Wifi en même temps en fonction de la nature de l'application. « Cela fournit de la bande passante gratuite aux opérateurs et permet de mieux gérer la bande passante », précise Pierre Eisenmann, notamment dans le modèle du Wifi offload (où l'opérateur dévie une partie du trafic data sur le réseau Wifi).

Une quinzaine de nouveaux terminaux

Parmi les nombreuses nouveautés, difficile de faire l'impasse sur les nouveaux terminaux avec pas moins d'une quinzaine de références sous Android 4.0 (Ice Cream Sandwich), dont cinq tablettes et un Windows Phone, le Orbit qui s'illustre notamment par un écran 4 pouces, un appareil photo de 5 mégapixels et la voix HD. Côté Android, ZTE innove avec l'Era, un terminal quadricour Nvidia Tegra 3 à 1,3 GHz, un écran 4,3 pouces QHD (960 x 540 points), 1 Go de RAM et 8 Go de stockage interne, de moins de 8 mm d'épaisseur. Notons également les modèles PF200 et N910 qui introduisent le support du LTE.

Une offensive générale qui confirme les ambitions de ZTE. « Nous sommes patients et confiants, confie Pierre Eisenmann. Nous sommes bénéficiaires et soutenus par le marché chinois sur le long terme. Nous sommes en excellente santé, meilleure que celle de Nokia Siemens et Alcatel-Lucent. Nos produits ont deux ans d'avance sur la concurrence et nous savons proposer des tarifs agressifs. » Autant d'atouts qui ont récemment permis à ZTE de gagner les marchés du LTE de H3G en Suède (le pays d'Ericsson), Telenor en Hongrie, KPN en Allemagne, Optimus au Portugal Telecomunicações (Sonaecom). ZTE se donne effectivement les moyens de monter sur la troisième place du podium mondial des équipementiers.

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