Microsoft ne veut pas céder aux pressions de la NSA
Pas question de collaborer à des opérations d'espionnage. Voilà en substance le message de Brad Smith, avocat général de Microsoft, qui affirme que l'éditeur plaidera en justice son refus de collaborer aux demandes administratives des services de renseignement.
Microsoft s'est enfin décidé à s'exprimer suite aux divulgations d'Edward Snowden sur les activités de cyber-espionnage menées par la NSA.
Brad Smith, avocat général de Microsoft, a accordé un entretien à Reuters dans lequel il indique que jamais la société n'a fourni d'informations aux autorités sous le coup du 'Foreign Intelligence Surveillance Act', qui oblige les entreprises américaines à collaborer à l'effort de surveillance des services de renseignement du pays.
« Nous nous engageons contractuellement à ne pas changer de position sans plaider le problème », indique l'avocat à Reuters. Traduction : l'éditeur affirme qu'il faudra systématiquement passer par la case justice pour lui faire changer d'avis. Concernant les révélations d'Edward Snowden, Brad Smith explique que « cela a été comme un tremblement de terre envoyant des ondes de choc à travers toute notre industrie ».
Un mur de défense contre les écoutes
La société a lancé plusieurs initiatives pour protéger les données de ses utilisateurs. Elle confirme ainsi qu'elle va chiffrer les informations transitant entre ses datacenters.
Un système de confidentialité persistante sera également mis en place pour certains services (comme chez Twitter, voir « Twitter renforce sa sécurité pour se protéger des écoutes »).
Enfin, un nouveau service de chiffrement des emails, Office 365 Message Encryption, sera lancé en 2014 (voir « Microsoft Office 2013 SP1 sera accessible début 2014 »).
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