Microsoft va-t-il fabriquer ses processeurs pour serveurs ?
Que va faire Mike Filippo chez Microsoft ? Son profil LinkedIn indique un titre de « Chief Compute Architect » depuis décembre 2011 en provenance d'Apple, où il a passé près de trois ans dans un poste équivalent.
Relevé par Bloomberg, ce « transfert » relance les spéculations sur l'intention de Microsoft de développer ses propres processeurs pour serveurs. En précisant que le nouveau « microsoftee » travaille dans la division Azure dirigé par Rani Borkar, l'agence de presse souligne que l'éditeur suit les traces de ses concurrents Google Cloud et AWS qui adoptent des stratégies similaires.
Des spéculations largement nourries par le CV de Mike Filippo qui affiche une belle carrière, entièrement consacrée aux processeurs. Il débute en 1996 chez AMD en tant que « CPU Designer », puis travaille chez Intel pendant cinq ans (2004- 2009 ) comme « Chief CPU/System Architect » avant de rejoindre ARM au Royaume-Uni pendant près de dix ans, où il a atteint le poste de « ARM Fellow ».
Microsoft avec Intel et AMD
En 2017, Microsoft avait profité du Open Computer Summit pour annoncer l'arrivée de puces ARM sur son projet Olympus, le design de serveur Open Source présenté quelques mois plus tôt. Une initiative qui ne s'était pas concrétisée.
Les processeurs Intel et AMD équipent la majorité de ses services cloud Azure.
Bloomberg avait déjà rapporté en 2020 que Microsoft travaillait sur la conception de processeurs pour ses serveurs et, éventuellement, la gamme Surface, qui comprend des ordinateurs personnels et des tablettes.
Pour Apple, ce départ sonne comme une autre mauvaise nouvelle après celui de Jeff Wilcox, son « Director of the Mac System Architecture » , intervenu quelques jours plus tôt. Il a choisi de retourner chez Intel comme » Design Engineering Group CTO, Client SoC Architecture. »
» Après huit années incroyables, j'ai décidé de quitter Apple et de poursuivre une autre opportunité. Ce fut une aventure incroyable et je ne pourrais pas être plus fier de tout ce que nous avons accompli pendant mon séjour là-bas, culminant avec la transition Apple SIlicon avec les SOC et les systèmes M1, M1 Pro et M1 Max. » « , a-t-il posté sur LinkedIn.
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Sur un marché mondial en forte tension, la guerre des puces se joue aussi sur le terrain des RH.
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