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Prix des technologies de l'information : des lauréats bien convenus...

Publié par Thomas Pagbe le | Mis à jour le

Pour cette dixième édition, le jury n'a pas vraiment fait preuve d'originalité

Pas de réelles surprises pour la dixième édition du Prix des technologies de l'information, décerné par Telecom ParisTech et l'association d'anciens élèves ingénieurs . A croire que le jury n'a pas souhaité prendre de risques. En récompensant des membres de France Telecom, Netvibes et SAP, le jury a manqué d'imagination et de soif de découverte.

Pourtant, tous les ingrédients étaient présents pour faire de cette cérémonie un évènement à part. Une réception au Sénat, un discours d'introduction prononcé par d'Eric Besson, fraîchement nommé secrétaire d'état au développement de l'économie numérique, une belle soirée de printemps. rien n'a manqué, sauf. la pertinence.

Les lauréats, malgré toutes leurs qualités, ne souffraient que d'un seul défaut: leur notoriété. Tarik Krim (Netvibes) a ainsi reçu le prix de meilleur créateur de l'année et Léo Apotheker co-p-dg de SAP, celui de meilleur manager de l'année. Didier Lombard obtient le prix de promoteur de la société de l'Information, ce qui suscite de réelles interrogations. Rappelons tout de même que le titulaire de ce prix, pour le moins prestigieux, était il y a encore quelques jours, l'objet de plaintes formulées par ces concurrents quant aux prix excessifs pratiqués pour la location de son réseau. A ce niveau, le jury aurait pu poursuivre sa logique jusqu'au bout et décerner ce même prix à Microsoft pour ses « nombreux » efforts d'ouverture.

La cérémonie a toutefois été l'occasion pour les différents acteurs de lancer de vibrants appels à plus d'action du côté des pouvoirs publics. « L'Europe doit nous aider à être plus compétitif (.), nous manquons de vitesse sur l'action, sur la délivrance des visas, sur l'embauche (.) ».  » Internet n'a pas la place qu'il doit avoir« , a martelé Tarik Krim. Tout aussi incisif, Léo Apotheker a rappelé quelques chiffres. « En France, nous formons 600 ingénieurs par an, en Inde [ils en forment] 250.000, qui ne sont pas tous mauvais non plus. (.) [La France] doit créer des conditions« , a souligné le dirigeant.

Cette édition, malgré ses manques, a toutefois été l'occasion de rappeler combien le chemin était encore long pour faire de la France une véritable puissance numérique capable de rivaliser avec les plus grandes nations.

I ngénieurs : un fort taux de démission malgré de réel besoins Une précédente étude réalisée par Unedic et l'Assedic, relayée par nos confrères deZDNet, révèle que les recrutements d'ingénieurs en France, malgré leur progression d'une année sur l'autre, ne devraient pas suffire à satisfaire la demande. Ainsi 62% des postes en 2008 seraient pourvus. Les SSII, les plus gourmandes en effectifs (90% des intentions de recrutement) connaissent un fort turn over. Pas moins de 75% des ingénieurs embauchés par ces sociétés démissionnent. Toutefois, l'association Munci, chargée de défendre les salariés du secteur informatique, appelle à prendre ces chiffres avec des pincettes.

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