Rachat de SFR : Numericable toujours favori
C'est aujourd'hui que prend fin la période de trois semaines de négociations exclusives entre Vivendi et Numericable/Altice dans le cadre de la vente de SFR. Le conseil de surveillance du groupe de médias révèlera s'il conserve l'offre à 11,75 milliards d'euros et 32% du capital de la nouvelle entité proposée par Numericable et s'il met un terme aux autres options envisagées.
A savoir une éventuelle introduction en Bourse initialement envisagée, mais de moins en moins crédible désormais et, surtout, les propositions de Bouygues. Le groupe de BTP a, en effet, déposé pas moins de deux offres formelles?: la première à 11,3 milliards et 43% du capital; la seconde, qui est venue perturber les négociations exclusives, à 13,15 milliards et 21,5% du capital. Des offres assorties de la revente du réseau et d'une partie des fréquences de Bouygues Telecom à Free pour maintenir une concurrence équitable du secteur. Des offres plus généreuses, sur le papier, et à la période de validité élargie, que celle de son adversaire par lesquelles Bouygues a affiché sa volonté de s'investir sur le marché des télécoms français à travers ce qui deviendrait le premier opérateur mobile du pays (en nombre de clients).
FO prend parti pour Bouygues
Malgré ces danses du ventre successives (y compris sur le plan du maintien des emplois), Numericable conserverait néanmoins la préférence de Vivendi, rapporte Les Echos qui s'appuie sur une source proche du conseil de Vivendi. Toutes les portes restent néanmoins ouvertes et on n'est pas à l'abri d'un coup de théâtre dans ce dossier à rebondissement, de la part de Bouygues notamment qui pourrait, pourquoi pas, formuler une énième offre.
Rappelons par ailleurs que le groupe de BTP bénéficie du soutien officiel d'Arnaud Montebourg, devenu à la faveur du remaniement un des poids lourds du gouvernement (en occupant la citadelle de Bercy). Le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a lui aussi pris officiellement parti pour l'offre de Bouygues, dans une lettre adressée au Premier ministre, Manuel Valls.
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