SFR teste le HSDPA pour les entreprises
Une nouvelle guerre des offres et des débits entre opérateurs mobiles se profile à l'horizon avec le lancement du HSDPA.
Cette technologie mobile est sur toutes les bouches depuis plus d'un an. Evolution de la 3G, elle promet, pour ne pas changer, des débits encore plus élevés et une meilleure souplesse d'utilisation. Car le HSDPA permet de dépasser allègrement le mégabit par seconde (et 3 Mb/s à terme) contre 350 kb/s pour l'UMTS (3G) et 200 pour l'Edge. On s'approche ainsi d'une connexion ADSL en mobilité: vitesse et confort. Mais là où l'UMTS a mis beaucoup de temps à être déployé et lancé, l'arrivée du HSDPA (High speed downlink packet access) sera beaucoup plus rapide. Car cette technologie ne nécessite pas un nouveau réseau, mais l'adaptation du réseau 3G existant. Equipementiers et opérateurs européens se disent donc prêts à se lancer très vite, cette année pour certains. En France, Orange a annoncé en novembre dernier sa première carte PC 3G/HSDPA. qui permet de connecter son PC 'laptop' aux réseaux GPRS, Edge, UMTS et HSDPA afin de se connecter au Web, à son Intranet, à sa messagerie. en mobilité et à haut débit (lire notre article). Aujourd'hui, SFR contre-attaque avec l'annonce de sa '3G+', nom commercial pour ses offres HSDPA destinées aux entreprises. La filiale de Vivendi annonce la mise en service et des tests en grandeur nature de la fonction HSDPA sur le réseau 3G SFR à Saint Nazaire le 15 février prochain. Le 1er mars 2006, il lancera auprès de 200 clients entreprises testeurs, les premiers pilotes commerciaux 3G+, dans la région Ouest (Saint Nazaire puis Nantes à partir du 10 avril) et Dijon. SFR mettra à la disposition de ces clients des cartes PC 3G compatibles 3G+, leur permettant de tester les services de données mobiles à très haut débit. L'objectif de ces pilotes commerciaux est de vérifier en usage réel les performances supplémentaires apportées par la technologie HSDPA et d'évaluer l'impact de ces améliorations sur la satisfaction des clients et sur leur usage, explique l'opérateur. Même si la couverture n'est pas encore complète (60% du territoire) et même si les entreprises découvrent à peine la 3G (il faudra de sacrés argumentaires pour convaincre les utilisateurs et notamment les professionnels de remettre la main à la poche), la guerre autour du HSDPA risque d'être féroce. En France, Orange et SFR occupent désormais le terrain avec ces premiers lancements. Bouygues Telecom, qui a fait l'impasse sur la 3G devrait également s'inviter dans la danse du HSDPA. Aujourd'hui, le HSDPA est réellement accessible sur l'Ile de Man, où il est testé par Manx Telecom filiale de O2 et Lucent pour un lancement en fin d'année (lire notre article). Le HSDPA, soutenu par des géants comme Nortel ou Ericsson, sera certainement la star du prochain salon 3GSM World Congress de Barcelone qui ouvre ses portes ce lundi. En attendant la 4G qui pointe le bout de son nez. Silicon.fr couvrira l'événement. Focus sur la 3G+
Ericsson, dont les solutions HSDPA sont bouclées, explique la technologie.
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« Le HSDPA pour High Speed Downlink Packet Access est donc une évolution standardisée du protocole WCDMA », explique Abdelkrim Benamar, Directeur de la Stratégie et du Business Développement d'Ericsson France. Techniquement, le HSDPA utilise la capacité non utilisée par le protocole 3GPP/R99 (UMTS, voir schéma). En d'autres termes, il suffit d'uppgrader le software sur les contrôleurs (RN) afin de permettre aux relais de supporter le HSDPA. Pour Ericsson, cette mise à jour des équipements peut se faire rapidement, les délais de déploiement seront donc courts car il n'y a pas d'équipements ou d'infrastructures à remplacer. Dans le même temps, cette mutualisation de la capacité ne pénalisera pas l'exploitation de l'UMTS pour l'utilisateur. Ainsi, la voix est cantonnée au réseau GSM, afin de libérer le trafic data partagé entre 3G et HSDPA. Côté débits, le HSDPA promet une vitesse maximum de 14 Mb/s. La 3G et ses 384 kb/s peut aller se rhabiller! Mais en réalité, le débit n'est pas limité par le réseau mais par les terminaux, explique Didier Bergès, ingénieur chez l'équipementier. Selon la catégorie des combinés (ou des cartes PCMCIA), le débit théorique oscillera entre 0,9 Mb/s à 14 Mb/s.
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