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SSII en France : les gagnants et les perdants du premier semestre

A l'occasion des résultats semestriels des SSII, évaluation des forces en présence dans l'Hexagone. Avec Capgemini, OBS, Sopra et GFI qui rient. Et Atos, CGI ou encore Steria qui pleurent.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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SSII en France : les gagnants et les perdants du premier semestre

La publication des résultats semestriels des SSII confirme l'état du marché des services informatiques - le baromètre IT de l'Hexagone - en ce début 2014. Un marché qui connait un léger mieux mais dont la croissance reste molle. Rappelons que la chambre patronale des SSII et éditeurs prévoit 1 % de croissance pour les services et le logiciel en France sur l'ensemble de l'année. Dans cette conjoncture morose, certaines SSII du top 10 des services en France parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu.

C'est notamment le cas du numéro un dans le pays (avec une part de marché de près de 10 %), Capgemini. La société y voit son chiffre d'affaires progresser de 4,7 %. Mais ce bond significatif est avant tout dû à l'intégration d'Euriware, l'ex-SSII du groupe Areva. A périmètre constant, la croissance se limite à 1,5 % (1,9 % pour le seul second trimestre), pour une marge opérationnelle en recul de 0,5 point à 6,7 %.

Troisième sur le marché hexagonal (derrière IBM, qui ne détaille pas ses résultats en France), Atos connaît une fortune inverse. L'entreprise voit de nouveau son chiffre d'affaires se tasser dans le pays où est localisé son siège : à 505 millions d'euros, le volume d'activités recule de 2 % sur un an (une performance similaire à la moyenne du groupe, victime d'un gros trou d'air au Benelux et dans les pays nordiques). Pire, la marge opérationnelle tombe à 0,2 % dans l'Hexagone sur les six premiers mois de l'année (contre 1,6 % un an plus tôt). Le plan de redressement de l'activité en France, présenté par Jean-Marie Simon, qui dirige l'entité depuis mai 2013, tarde à porter ses fruits, même si le groupe limite les dégâts par rapport à l'année dernière où son chiffre d'affaires en France s'était effondré de 8,5 %. La SSII présidée par Thierry Breton va prochainement enregistrer le renfort de Bull pour tenter d'enrayer sa chute dans l'Hexagone.

Difficile toutefois de se faire une idée de l'état de santé des services (intégration et outsourcing) de l'ex-fleuron national de l'informatique, ce dernier ayant décidé, depuis début 2014, de répartir ses activités au sein de deux catégories (data infrastructure et data management) peu lisibles. Globalement, Bull enregistre un recul de 2,6 % de son chiffre d'affaires au cours des six premiers mois de 2014.

Sopra + Steria devant Atos

Quatrième SSII dans l'Hexagone, Orange Business Services (OBS) voit ses services IT et d'intégration progresser de 5 % au cours des six premiers mois de l'année, un bon résultat porté par la croissance des activités dans la sécurité et, dans une moindre mesure, le Cloud et la vidéo-surveillance.

Cinquième du classement, le canadien CGI - qui a racheté Logica en 2012 - prend un gros éclat au cours de son troisième trimestre 2014, clos le 30 juin. La SSII voit son chiffre d'affaires plonger de plus de 12 % sur un an. Sur les neuf premiers mois de son exercice fiscal 2014 (d'octobre 2013 à juin 2014 donc), CGI limite toutefois la casse dans l'Hexagone, avec un recul de 7,9 %.

Plus loin dans le top 10 français, Sopra (7ème derrière Accenture) confirme sa solidité avec un chiffre d'affaires hexagonal en progression de 2,5 % sur un an et une marge opérationnelle en nette amélioration (elle passe de 7,5 à 8,3 % en un an). La SSII semble en ordre de marche pour absorber Steria, un autre poids lourd des services en France (n°9, derrière HP). Au cours du semestre, la SSII dirigée par François Enaud, très en forme en Grande-Bretagne (+ 19,6 %), enregistre un recul de 3,7 % de son activité (à 268,4 millions d'euros). Ensemble, Sopra et Steria dépasseront le seuil de 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel en France. Devançant nettement Atos. Mais restant loin de Capgemini (2,2 milliards en 2013).

Enfin, dernier membre du top 10 hexagonal, GFI apparaît serein. A 330 millions d'euros, la SSII dirigée par Vincent Rouaix voit son chiffre d'affaires progresse de 5,6 % sur un an (dont 2,4 % à périmètre constant). La marge opérationnelle est passée de 5,3 à 5,8 % en un an. Même si elle est peu internationalisée, la société conforte ainsi sa position parmi les principaux acteurs du service dans l'Hexagone.

Crédit photo : © Julien Eichinger - Fotolia.com

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