Samsung n'entend pas licencier mais relocaliser
Samsung ne va pas licencier. Le constructeur coréen a réfuté les informations du Korean Economic Daily que nous avions relayées. Le 8 septembre dernier, le quotidien croyait savoir qu'un plan social de 10?000 personnes se préparait au sein du géant de l'électronique dans les divisions administratives, finances, relations publiques et RH principalement. Soit 10% environ des effectifs de la firme. Mais il n'en serait rien.
Gel des salaires
Selon le Yonhap News, Samsung ne va pas licencier mais geler les salaires. Ce qui n'était pas arrivé depuis 2009. De plus, un certain nombre d'employés vont quitter le siège social de Suwon pour être relocaliser sur d'autres sites du conglomérat. Un mouvement qui expliquerait, peut-être, la méprise Korean Economic Daily qui évoquait des licenciements au siège social. Il n'en reste pas moins que cette redistribution des effectifs du siège social serait une première dans l'histoire de Samsung.
Celui-ci doit dans tous les cas faire face à une crise économique et stratégique. Samsung fait face à l'agressivité des constructeurs chinois, Huawei et Xiaomi en premier lieu, et au succès des iPhone. Particulièrement en Chine où le géant coréen a été détrôné de la première place au deuxième trimestre 2014 par Xiaomi. Un an plus tard, Xiaomi reste le numéro chinois et Apple se rapproche de 20% du marché.
Recul des ventes
Si Samsung reste le premier vendeur de téléphone sur le marché mondial, c'est le seul grand constructeur à voir ses ventes reculer. De 2,3% au second trimestre, selon IDC. Et ses ventes décevantes des Galaxy S6 et S6 Edge ont fait plonger ses résultats au deuxième trimestre, de 10% annuellement à 48,54 trillions de wons (37,87 milliards d'euros). La division mobile étant la plus touchée par ce recul (26,06 trillions de wons de CA, contre 28,45 trillions à la même période en 2014). Sa part de marché smartphone mondiale est tombée à moins de 22%, la plus faible depuis 2013, selon Gartner.
Samsung doit donc réagir pour redresser la barre. Pour l'heure, la firme, qui constitue une véritable institution en Corée du Sud, n'entend pas licencier (ce qui se vérifiera au fil des trimestres). Elle n'est cependant pas la seule entreprise emblématique à affronter un problème de croissance. En Chine, Lenovo entend également faire le ménage dans ses divisions smartphones avec la suppression de 3?200 postes sur les 60?000 que compte le constructeur. Mais celle-ci survient suite à l'acquisition de Motorola. Le mouvement semble donc plus répondre à un besoin de rationalisation des équipes qu'une recherche d'économies immédiate. D'ailleurs, à la différence de Samsung, le chiffre d'affaires de Lenovo est bien en hausse, de 3%, au deuxième trimestre.
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