Recherche

Satellite Planck : un nouvel éclairage sur le Big Bang ?

Lancé en avril, ce satellite a pour mission d'observer le rayonnement fossile, la plus ancienne lumière émise dans l'Univers. Au sol, un supercalculateur IBM traitera un nombre colossal de données

Publié par le | Mis à jour le
Lecture
2 min
  • Imprimer
Satellite Planck : un nouvel éclairage sur le Big Bang ?

Comment est né l'Univers ? Quelle est sa forme, quel est son âge ? Est-il encore en expansion ? Ces questions obsèdent les physiciens depuis des décennies. Et la quête pour y répondre prend différents chemins. On a longuement évoqué l'accélérateur de particules du Cern, le LHC le grand collisionneur de hadrons ou « machine à Big Bang ». Mais il y aussi les missions satellites.

En avril, la fusée Arianne devrait lancer le satellite Planck (du nom du célèbre physicien auteur de la théorie de l'Univers en expansion), troisième génération de satellite dédié à l'observation du rayonnement fossile, la plus ancienne lumière émise dans l'Univers. Planck observera l'ensemble du ciel (depuis un point particulier du Système solaire, dit point L2) dans le domaine des ondes millimétriques et sera capable d'isoler la partie de la lumière qui a été émise il y a plus de 13 milliards et demi d'années ! Car regarder loin, c'est regarder dans le passé.

Le satellite aura à son bord deux instruments (HFI et LFI pour High and Low Frequency Instrument) dédiés à l'observation du ciel entre les ondes radio et la lumière infrarouge. Il observera grâce à ses radiomètres et à ses balomètres le rayonnement fossile émis quelques 400.000 ans après le Big Bang. De quoi peut-être apporter des réponses à de nombreuses questions fondamentales.

Objectif : construire un ensemble de cartes de 50 millions de pixels chacune (!) afin d'extraire environ 20 paramètres cosmologiques fondamentaux.

Mais avant de dresser ces cartes, il faudra traiter 500 milliards de données brutes expédiées du satellite vers le sol. L'analyse sera notamment réalisée par un supercalculateur IBM installé à l'Institut d'Astrophysique de Paris.

Cette machine iDatapPex Linux/Intel est évidemment doté de performances hors-normes et atteint 10,2 TeraFlops. Elle est notamment dotée de 2 racks iDataPlex comprenant 2 x 80 serveurs. Chaque serveur est équipé de 2 Quad core Intel Xeon cadencé à 3 Ghz. La mémoire atteint 32 Go. Au niveau du stockage, on compte pas moins de 160 disques SATA de 1To.

L'effort a été porté sur la consommation, ce HPC revendique une économie de 40% de consommation électrique, et sur l'encombrement. Il est ainsi fascinant de constater que le supercalculateur d'IBM tient dans une salle d'une vingtaine de mètres carrés.

Si tout va bien, le premier relevé du ciel sera réalisé 90 jours après le lancement de Planck, la publication des résultats et des données est attendue pour 2013.

Livres Blancs #cloud

Voir tous les livres blancs
S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page