Services: Econocom absorbe ECS (Société Générale)
Il y quelque temps encore, cela aurait pu être l'inverse. ECS aurait pu absorber Econocom. Ils sont de poids sensiblement identique et très proches en termes de métier et de « culture » pro. Seulement voilà, les aléas de la valorisation boursière -et les chiffres 2008 et 2009 - ont fait pencher la balance en faveur d'Econocom. C'est l'équipe Jean-Louis Bouchard qui marque et gagne dans tous les cas. puisqu'il a lancé les deux successivement, dans le giron des comptes IBM et compatibles, il y a plus de 20 ans.
Ainsi, la Société Générale a décidé de se débarrasser d'ECS, acteur du « management et du pilotage des systèmes d'information« .
Officiellement, ce 1er juillet au petit matin, il était annoncé qu'Econocom (« groupe européen de services informatiques et télécoms« ) et Société Générale étaient entrés « en négociations exclusives » en vue de cette acquisition/cession. Mais en pratique tout le monde a compris que c'était « plié », car conférence de presse était proposée dans la foulée ce même jeudi 1er juillet en début d'après-midi.
Présent dans 17 pays, avec une densité forte en Europe occidentale et des filiales en Europe de l'Est, au Maroc, aux Etats-Unis et en Chine, le groupe ECS, spécialisé dans le management et le pilotage des systèmes d'information, a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires consolidé de 840 millions
d'euros et un EBITDA de 28,1 millions d'euros (normes IFRS).
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Le nouvel ensemble devrait peser 1,6 milliard d'euros. De « fortes complémentarités » marquent ces deux groupes notamment en termes d'implantations géographiques, de portefeuilles clients et d'expertises métiers.
Econocom et ECS ont un seul et même fondateur, Jean-Louis Bouchard, l'actuel p-dg d'Econocom - un peu à l'instar de Perot aux US (qui lança Perot Systems en concurrence d'EDS qu'il fonda initialement).
Dans un communiqué, Jean-Louis Bouchard déclare :
« Cette acquisition s'intègrerait pleinement dans la stratégie de développement du groupe prévue dans son plan Horizon 2012. Elle est une occasion absolument unique pour Econocom de renforcer de façon très significative sa position dans l'ensemble de ses marchés en Europe. En réunissant les équipes d'ECS et d'Econocom, nous pourrions constituer le premier groupe européen de gestion des infrastructures technologiques indépendant des constructeurs et des opérateurs, avec l'ambition de devenir le numéro 1 des services de mobilité aux entreprises. Avec près de 4 000 collaborateurs - dont plus de 2 000 ingénieurs et techniciens - nous en aurions les compétences et les moyens, et nous représenterions plus que jamais une proposition attractive pour les services de gestion des infrastructures technologiques ».
L'offre d'Econocom valorise les titres ECS à 210 millions d'euros (y compris le dividende 2009 dû au vendeur), sur un « marché des services informatiques en concentration, où la taille est un enjeu stratégique« .
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