Télégrammes : Snowden hait Allo, Trump contre l'Icann libre, Cesit mue en France Datacenter, Ericsson licencie
- Snowden déconseille Google Allo. Allo, la nouvelle messagerie instantanée «?intelligente?» que Google a présentée en mai dernier dans le cadre de sa conférence développeur, ne reçoit pas les éloges de tout le monde. Et particulièrement ceux d'Edward Snowden. L'ancien consultant de la NSA reconverti en lanceur d'alerte aujourd'hui exilé en Russie estime que l'application de Mountain View est un espion en puissance. « Gratuit en téléchargement aujourd'hui?: Google Mail, Google Maps et Google Surveillance. Voilà #Allo. Ne pas utiliser Allo », écrit le lanceur d'alerte dans un tweet. Initialement, les conversations menées à partir d'Allo devaient être stockées de manière transitoire sur les serveurs de Google. Mais selon The Verge, Google aurait abandonné cette idée. Et si la communication est chiffrée entre les deux correspondants, rien ne dit qu'elle n'est pas accessible en clair dans les datacenters de Google. D'autant que le chiffrement des communications n'est pas proposé par défaut. Et son utilisation requiert le passage en mode Incognito. Les utilisateurs ont en revanche la possibilité de supprimer manuellement l'historique de leurs échanges. En théorie. Encore faut-il y penser.
- Donald Trump pour une Icann américaine. Le candidat à l'élection présidentielle américaine s'est déclaré opposé au plan de cession du contrôle de l'Internet à l'Icann. Dans un communiqué, Stephen Miller, directeur la politique nationale pour le candidat a dénoncé « l'abandon du contrôle de l'Internet à des puissances étrangères » et de stigmatiser la Russie et la Chine en futurs censeurs du web. Un chiffon rouge déjà agité par le sénateur Ted Cruz qui mène une bataille au Congrès pour bloquer le transfert de compétence du IANA, la branche technique de la gestion des noms de domaine à l'Icann. Ce débat est aussi un enjeu politique, la décision de transfert de pouvoir a été prise par Barack Obama et la candidate Hillary Clinton a validé cette stratégie. La cession du contrôle doit intervenir le 1er octobre prochain.
- 3000 suppressions d'emplois chez Ericsson ? Ericsson s'apprête à fermer ses derniers sites de production suédois. Les usines de Boras et Kumla sont concernées. Une initiative qui risque d'entrainer le licenciement de 3000 salariés de la division produits réseau, selon une information rapportée par Svenska Dagbladet. L'initiative vise à réaliser 3 milliards de couronnes suédoises (312 millions d'euros) d'économies. Mais un porte-parole de l'équipementier a affirmé à Reuters que rien n'était encore décidé. Ces fermetures s'inscriraient dans le cadre du plan de restructuration présenté en avril dernier qui vise à réduire les dépenses opérationnelles de 9 milliards de SEK (1 milliard d'euros environ), à l'horizon 2017. Déjà 4000 personnes ont quitté l'entreprise au cours du deuxième trimestre.
- France Datacenter succède au CESIT. Le Comité des Exploitants de Salle Informatique et Telecom (CESIT) change de nom pour devenir France Datacenter. Une marque plus visible pour l'association des professionnels de la filière datacenter. Parmi les membres, on retrouve Atos, Bouygues Energie Services, Data4, Equinix, Engie Cofely, Global Switch et Interxion. Avec le changement de marque, le président Olivier Micheli aura à coeur au cours de son mandat de développer, valoriser et promouvoir la filière des datacenters. On se souvient que l'association était montée au créneau pour tirer la sonnette d'alarme sur le rééquilibrage des tarifs de l'électricité. L'association veut démontrer l'attractivité de la filière, pourvoyeuse d'emplois.
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