Transformation numérique de l'État : la Cour des comptes critique la Dinum
Créée en 2019, la direction interministérielle du numérique (Dinum) développe les services numériques de l'État. La Cour des comptes s'est penchée sur son fonctionnement et ses réalisations. Et ne ménage pas ses critiques. Silicon vous propose son analyse sur les principaux points saillants.
Comment va la stratégie numérique de l'État ? C'est pas la grande forme, serait tentée de lui répondre la Cour des comptes. Cela faisait 7 ans, le précédent rapport date de 2017, que le "gendarme de l'argent public" ne s'était pas penché sur le sujet.
Publié au coeur de l'été, son nouveau rapport se concentre sur la Dinum, le "bras armé de l'Etat" chargé de mener les gros projets en matière de "transfo".
« Signe de l'importance prise par les enjeux numériques au sein de l'administration, le budget de la Dinum a été multiplié par cinq entre 2019 et 2022 (...) » souligne la Cour des comptes. Un budget de fonctionnement conséquent - 138 millions € en 2023 - que les sages de la rue Cambon passent au crible et qui donne lieu à plusieurs réserves. On relèvera, entre beaucoup d'autres griefs, une complexité sur l'affectation et la gestion des moyens ou encore une gestion des ressources humaines que l'on qualifiera de chaotique.
« Le besoin d'une stratégie numérique de l'État et d'une direction chargée de son pilotage doit répondre aux défis que connaissent les administrations. Tous les ministères doivent désormais y participer, et la Dinum doit davantage être à leur écoute afin de conforter son rôle et son expertise », souligne Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes.
Silicon s'est penché de très près sur les "observations" des sages de la rue Cambon. Nous avons retenu ce qui nous semblait le plus édifiant au regard de la mission de la Dinum.
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