Tribune : salon e-commerce 2012
Le salon e-commerce 2012 est venu confirmer l'engouement continu pour le commerce en ligne. Nous y avons détecté plusieurs tendances, la plus importante étant probablement celle du « tout est possible pourvu que l'on ait une idée et les moyens de la développer ! ».
Le commerce en ligne attire encore les foules. Ce n'est pas une surprise pour un marché qui, en période d'austérité, affiche un taux de progression de l'ordre de 20 %.
La contrepartie est bien évidemment que son écosystème est en ébullition continue, et que les acteurs de l'e-commerce se pressent au portillon pour attirer l'attention vers leurs solutions. D'où une diversité d'exposants au salon e-commerce 2012 et plus encore de solutions et de services pour exister, créer, distribuer, communiquer, payer, livrer, mesurer, piloter, etc.
Le salon e-commerce 2012
C'est certainement là qu'est la richesse de ce salon, sur lequel le visiteur a pu rechercher et peut-être trouver la solution pour transformer son projet de vente en ligne en business rentable, c'est tout du moins ce que nous lui souhaitons.
Un salon qui d'année en année modifie le profil de ses exposants et des thèmes abordés, démontrant pour les uns la dynamique de ce marché, pour d'autres son manque de maturité. En tout cas, là où il y a commerce, il y a un business à faire, au point que l'on se demande si le vrai business en ligne est dans la vente. ou dans le service apporté aux vendeurs.
Pour preuve, l'arrivée d'un flux ininterrompu de nouveaux acteurs, de start-ups, de projets et de services, qui font assimiler le secteur de l'e-commerce à un laboratoire d'expérimentation.
En grattant un peu, on s'aperçoit très vite que chacun cherche d'abord le « truc » ou la niche oublié par les autres qui va permettre de se positionner en acteur de l'innovation. Chacun pousse ses pions pour démontrer l'originalité de son offre, mais rares sont ceux qui peuvent démontrer un ROI (retour sur investissement) réellement efficace.
Une masse de services pour une masse de clients
Ou alors, les acteurs du marché surfent sur la vague et entendent profiter de la multiplication des projets de vente en ligne pour appliquer la loi de Pareto, dite « loi des 20/80 » : puisque tout le monde veut faire du e-commerce, ils finiront bien par trouver un client dans la masse !
Démonstration avec deux tendances majeures chez les exposants : les places de marché et les solutions de paiement. Le principe des premières est simple : fournir les outils pour créer et héberger une boutique en ligne et encaisser un pourcentage sur les ventes. Le porteur du projet trouve un intérêt à la place de marché, celui de pourvoir à la création de sa boutique sans y connaître grand chose, et cela mérite rétribution. Mais il n'est pas certain qu'il soit le vrai gagnant.
C'est dans le flot des petits projets que l'opérateur fait son beurre. Les vrais acteurs du e-commerce n'y sont pas, ou alors ils ouvrent leur plateforme web à des partenaires. C'est le cas d'Amazon, de Rueducommerce, de la FNAC, pour ne citer que ceux là, qui en créant leur propre place de marché ont trouvé le moyen à bon compte et à moindres frais de démultiplier leurs catalogues. La logistique est assurée par le vendeur, l'opérateur encaisse une commission sur la transaction. Un modèle sûr et quasiment sans risque, sauf pour son e-réputation si dans la masse des moutons s'est glissé un loup !
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