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USA : la musique en ligne s'essouffle

Et les ventes de disques continuent à s'écrouler

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USA : la musique en ligne s'essouffle

Rien ne va plus dans l'Industrie américaine du disque. Si la baisse des ventes physiques est aujourd'hui acquise, les spécialistes misaient sur l'explosion des ventes en ligne pour un peu compenser le phénomène. Pas de chance: la musique dématérialisée montre elle aussi de sérieux signes d'essoufflement.

Selon la Tribune, qui cite les chiffres de Nielsen SoundScan, les ventes d'albums sur Internet n'ont progressé que de 2,4% en 2007 (à 30,1 millions d'unités) contre +19% en 2006. Pendant ce temps, le marché global s'écroule de 15% (500 millions d'albums), la plus forte baisse enregistrée depuis 1993!

Les ventes de morceaux numériques a bondi en 2007 de 45% (844 millions d'unités) mais là encore, la progression est à la baisse: elle atteignait 65% en 2006.

Il y a bien sûr les effets continus du piratage qui malgré les assauts de la RIAA (l'association qui défend les Majors et qui multiplient les procès) ne baisse pas, au contraire. Mais les consommateurs américains (et européens) reprochent toujours aux plates-formes légales leur complexité et leurs prix.

Le manque d'interopérabilité, dû aux DRM, est dénoncé depuis longtemps par les consommateurs. D'ailleurs, certaines Majors commencent à comprendre le message. EMI et Warner ont commencé à faire sauter ces verrous techniques. Sony BMG pourrait également sauter le pas selon Business Week. Le nouveau service de musique en ligne d'Amazon est vierge de tout DRM.

Mais selon les spécialistes, la fin des DRM si elle est indispensable n'est pas suffisante. Julien Ulrich, le patron de VirginMega, la deuxième plate-forme française de téléchargement légale expliquait à Silicon.fr : « Les DRM constituent un des freins à l'essor de la musique légale. Leur suppression est une des conditions pour que cela décolle. Mais le principal problème, c'est le piratage, le gratuit proposé par le P2P. Et même sans DRM, lutter contre le gratuit est très difficile. Tant qu'il n'y aura pas de discours ferme et cohérent de la part des pouvoirs publics, il ne se passera rien. »

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