Un million de cyber bimbos marchent sur l'Anpe
« C'est ici que vous pouvez aller draguer et trouverun petit copain. Votre petit copain vous rapporte unsalairetous les jours, plus votre niveau est élevé plus vous obtiendrez un petit copain riche« . Ce défi là se joue à la discothèque, et c'est l'un de ceux que doivent franchir les 1.241.728 inscrites sur le site ma-bimbo.com. Objectif : devenir « la bimbo la plus populaire »
précise le site.
Pour cela, il faut franchir les différentes étapes, comme se payer une coupe de cheveux ou des séances de gym. Il est également possible de subir une opération de chirurgie esthétique des seins. Mais « ATTENTION, ma-bimbo.com est un jeu qui caricature la société : la chirurgie esthétique des seins n'est pas à prendre à la légère », précise, en rouge, le site. Et, s'il faut faire des efforts pour rester mince, il faut « manger équilibré si tu ne veux pas tomber malade !»
Par ailleurs, pour devenir la Bimbo la plus populaire, il faut également franchir des étapes aussi peu glamour que d'aller postuler pour une formation ou un job à l'ANPE. Et il est impossible d'acheter une maison de rêve si l'on habite encore chez ses parents : il faudra se contenter de louer un studio. Il ne lui manque plus que de devoir ranger sa chambre, et Bimbo deviendra aussi sage que Martine. Sagesse rentable
« Au départ, nous voulions faire un jeu plutôt macho, avec une Bimbo à l'image de Paris Hilton, qui allait mener la grande vie, puis nous avons changé d'orientation« , explique Jean-Philippe Tessier, l'un des fondateurs du site. Les joueuses sont-elles sensibles au deuxième degré ? Dans tous les cas, ces ados, âgées d'une quinzaine d'années en moyenne, d'après leurs déclarations, sont fidèles. « Elles jouent dix à quinze minutes par jour, certaines sont là depuis l'ouverture du site, fin 2006« .
Résultat: le site est rentable, même si ses fondateurs refusent de communiquer le chiffre d'affaires, Jean-Philippe Tessier précise toutefois qu' « une bonne partie des revenus provient de la publicité« . Le reste découle de la vente de la monnaie virtuelle (trois euros, non compris le SMS), qui permet d'avancer plus vite dans le jeu.
Depuis deux mois, Miss-bimbo a ouvert, pour séduire les ados anglo-saxonnes. Prêcher de rester raisonnable peut se révéler rentable.
Sur le même thème
Voir tous les articles Business