Un nouveau plan de départ volontaire chez IBM France
Un comité central d'entreprise exceptionnel a été convoqué pour mercredi 13 mai par la direction de IBM France. Le groupe prévoit de supprimer 345 postes cette année 2015 par le biais d'un plan de départ volontaire. Pour l'UNSA IBM, la priorité consiste à s'assurer de conditions de départ « bonnes et sécurisées » pour ceux qui veulent partir et à défendre « les conditions de travail » de ceux qui restent.
Une embauche pour deux départs en France
Les 345 suppressions de postes, soit 4,5% des effectifs d'IBM France, devraient être réalisées d'ici octobre 2015, selon la CGT. Le syndicat déplore « la poursuite accélérée des destructions d'emplois » chez IBM, malgré des résultats solides, mais n'est pas surpris par ce « 4ème PSE en 2 ans » qui vient éroder davantage l'effectif français du groupe. À la fin des années 1990, la multinationale américaine employait plus de 26 000 salariés en France, contre environ 9 000 collaborateurs aujourd'hui.
En 2013, IBM France avait déjà annoncé 689 départs volontaires. L'année suivante ce plan avait été annulé par la cour d'appel de Versailles au motif que les mesures de reclassement étaient insuffisantes. Dans la foulée, l'entreprise avait exprimé son intention de se pourvoir en cassation. Au premier semestre 2014, une nouvelle vague de 438 départs volontaires avait été lancée.
Dans les 3 prochaines années, « la direction prévoit une baisse nette de l'effectif d'IBM France de -929 personnes » et, parallèlement, l'embauche de « plusieurs centaines de personnes », commente l'UNSA. De son côté, la CFDT indiquait fin avril : IBM « veut faire partir des anciens pour embaucher des jeunes recrues. Pour 2015, elle s'est engagée sur une embauche pour deux départs dans le cadre des mesures de fin de carrière ». L'UNSA évalue à environ 1 500 le nombre de départs nécessaires sur 3 ans pour atteindre l'objectif fixé. À l'échelle mondiale, les réductions se confirment également.
Les coupes claires se poursuivent chez IBM
En janvier 2015, Robert Cringely, un blogueur de Forbes, avait annoncé une coupe claire touchant 26% des effectifs du groupe dirigé par Ginni Rometty dans le monde. Le syndicat américain Alliance@IBM expliquait alors avoir reçu des informations lui indiquant que les réductions d'effectifs avait démarré aux États-Unis et au Canada.
Fin 2014, IBM employait 379 592 personnes dans le monde, contre 431 000 fin 2013.
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