Wizzgo en appelle à Nicolas Sarkozy
Les responsables de Wizzgo veulent signaler l'importance de leur situation auprès du pouvoir. Le service, condamné pour contrefaçon à la demande, entre autres de TF1 et de M6, ne rend pas les armes.
Pourtant, le Tribunal de Grande Instance de Paris reproche toujours à Wizzgo de reproduire et communiquer les méthodes pour diffuser « sans autorisation, des programmes produits et diffusés« . Une situation qui pousse la société à verser une amende de 480.00 euros, ce qui a débouché sur la suspension du service.
Rappelons que le magnétoscope numérique de Wizzgo, le iWizz, permettait aux utilisateurs d'enregistrer les programmes de leurs choix diffusés sur les chaînes de la TNT (TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, Arte, etc.). Les enregistrements pouvaient ensuite être rapatriés sur le disque dur de l'utilisateur.
Populaire, le service lancé en début d'année 2008, avait réussi à séduire en six mois, 320.000 utilisateurs.
Wizzgo cherche donc à sensibiliser, par un courrier, Christine Albanel, ministre de la Culture et Nicolas Sarkozy. Une démarche approuvée par les 80.000 internautes qui ont signé la pétition de la société en faveur d'une exception pour copie privée. Une volonté qui va dans le sens d'une évolution du régime légal de la copie.
Le courrier adressé aux deux responsables politiques reprend en ces termes : « Alors que le Gouvernement souhaite légitimement lutter contre le piratage, il serait paradoxal que le principe de la copie privée ne puisse évoluer et s'adapter à l'environnement numérique dans lequel vivent désormais plus de français« . Car la justice interprète ses activités uniquement comme de la contrefaçon.
De même, les chaînes de TV voient d'un très mauvais oeil ce type d'activité, susceptible de rogner sur leur espace de diffusion de leurs contenus. En développant leurs propres services de catch-up TV (TV de rattrapage), les chaînes cherchent à attirer de potentiels et juteux revenus publicitaires. Impossible donc de tolérer une concurrence de ce type.
L'appel du pied de Wizzgo a donc une vocation politique de mettre le doigt sur un type d'activité qui à défaut de concertation et d'encadrement juridique se trouve sous le coup de la loi.
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