Nathalie Kosciusko-Morizet rejette toute idée de connivence
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
La nouvelle secrétaire d'Etat à l'Economie numérique est aussi la soeur du patron de PriceMinister et de l'Asic.
Dès sa nomination, la polémique a fait le tour du Web. Nathalie Kosciusko-Morizet, la toute nouvelle secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, est en effet la soeur de Pierre Kosciusko-Morizet, fondateur et directeur du site de vente en ligne PriceMinister.com, un des sites de commerce en ligne le plus puissant du pays.
Par ailleurs, ce dernier est également président de l'ASCEL, l'association pour le commerce et les services en ligne, puissant lobby du secteur, qui tente de peser sur les décisions du gouvernement en matière de nouvelle économie et surtout tente de contrer les idées de taxes diverses et variées qui pourraient frapper le secteur. Il est également membre fondateur de Renaissance Numérique, et instigateur du club Asic (plates-formes communautaires), D'aucuns dénonçaient alors un risque assez grand de conflit d'intérêt.
Mais pour la secrétaire d'Etat, ce risque n'existe pas. « Mon frère n'est pas un développeur d'équipements, mais un acteur de cette économie. C'est comme si vous me disiez: vous ne pouvez pas être secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, sous prétexte que vous avez de la famille qui est dans le commerce », a-t-elle expliqué à l'AFP. Conclusion, Nathalie Kosciusko-Morizet ne voit « sûrement pas »de risques de collusion d'autant plus qu'elle ne possède pas d'actions dans l'entreprise de son frère.
Pour d'autres observateurs, la question du risque de conflit d'intérêt ne se pose même pas car l'influence de la secrétaire d'Etat sera plus que limitée. En effet, les sujets les plus épineux : licence mobile, télévision mobile, déploiement de la fibre optique, piratage, dividende numérique. semblent aujourd'hui avoir été pris en main par Matignon.