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Affaire Seagate : n'a-t-on vu que le sommet de l'iceberg ?

L'affaire des disques durs Seagate d'occasion vendus neufs prend de l'ampleur. L'éventail des produits touchés s'élargit, comme les techniques des fraudeurs.

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Affaire Seagate : n'a-t-on vu que le sommet de l'iceberg ?
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L'affaire Seagate, partie pour durer ?

Plusieurs éléments semblent en tout cas indiquer qu'elle prend de l'ampleur. Ainsi en est-il de l'élargissement des gammes de disques touchées et des techniques auxquelles recourent les fraudeurs.

Pour rappel, Seagate fait face à un afflux de témoignages d'acheteurs de disques vendus neufs mais vraisemblablement reçus d'occasion. En l'occurrence, si les valeurs SMART sont à zéro, les valeurs FARM - spécifiques au fabricant - révèlent des milliers d'heures de fonctionnement.

Partie d'Allemagne, l'affaire a désormais une dimension mondiale. Une hypothèse en particulier s'est imposée : ces disques viendraient de fermes de minage de Chia (une cryptomonnaie à l'origine de laquelle on trouve le fondateur de BitTorrent).

Des numéros de série usurpés

Jusque-là, on constatait que la plupart des disques concernés étaient des Exos (pour les serveurs, donc). Le phénomène s'étend désormais plus sensiblement aux gammes Ironwolf et Ironwolf Pro (pour les NAS). Se dessine par ailleurs un schéma d'usurpation de numéros de série de disques neufs, de sorte que l'acheteur croit bénéficier d'une garantie longue durée quand il la contrôle auprès de Seagate.

Pour les versions retail des disques Ironwolf Pro, la garantie fabricant est généralement de 5 ans. Mais Seagate ne sachant pas combien de temps s'écoulera entre leur sortie d'usine et leur vente, il ajoute quelques mois. Il s'avère qu'au moins une partie des disques frauduleux ne prennent pas en compte cette spécificité. Ainsi, leur garantie dure exactement 5 ans à partir de la date de production affichée sur l'autocollant.

Autre astuce pour détecter des disques d'occasion : vérifier l'âge du boîtier. Celui-ci a effectivement sa propre date de fabrication. L'année, plus exactement, est affichée au dos. Sur certains disques frauduleux, elle est en net décalage par rapport à celle affichée sur l'étiquette.

Des éclats sur le boîtier et des éraflures sur le connecteur SATA peuvent également être des signes d'un usage antérieur. Il arrive par ailleurs que l'autocollant soit apposé trop bas.

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