Meta déploie son assistant IA sur WhatsApp en Europe

Neuf mois après avoir été recalé par la Data Protection Commission (DPC), le régulateur irlandais agissant au nom de toutes les autorités de protection des données d'Europe, Meta lance finalement Meta AI sur le vieux continent. Il nous a fallu plus de temps que prévu pour déployer notre technologie d'IA en Europe, car nous continuons à naviguer dans un système réglementaire européen complexe, mais nous sommes heureux d'y être enfin parvenus. » indique Meta.

Son assistant de Chat IA, qui utilise LLaMA 3, propose des fonctionnalités limitées par rapport à la version déployée aux États-Unis notamment. Cette version se concentre principalement sur la génération de texte et n'inclut pas la création d'images. Il s'active en tapant "@MetaAI" suivi d'une requête dans un groupe de discussion pour obtenir des informations. Sur quelles sources ? « Une large gamme de contenus, des réels aux publications de vos amis et abonnés. Notre fonction de chat Meta AI inclura également l'accès à des informations provenant du Web» précise son communiqué.

« Ce lancement fait suite à près d'un an de collaboration intensive avec divers régulateurs européens. Pour l'instant, nous ne proposons qu'un modèle textuel dans la région, qui n'a pas été formé à partir de données first-party provenant d'utilisateurs de l'UE », a déclaré Ellie Heatrick, porte-parole de Meta, à The Verge. « Nous continuerons de collaborer avec les régulateurs afin que les Européens aient accès aux innovations de Meta en matière d'IA, déjà disponibles dans le reste du monde, et en bénéficient pleinement. » On n'en sait pas plus à ce stade.

Meta indique que son assistant sera déployé dans 41 pays européens, y compris ceux de l'Union européenne, ainsi que dans 21 territoires d'outre-mer.

En juin dernier, ce sont des recours d'utilisateurs qui avaient bloqué le déploiement des modèles d'IA de Meta en Europe. Le groupe de défense de la vie privée Noyb avait déposé une plainte auprès des régulateurs de la protection des données en Autriche, Belgique, France, Allemagne, Grèce, Italie, Irlande, Pays-Bas, Norvège, Pologne et Espagne. Motif : les actions de Meta enfreignaient le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'UE, qui s'applique également au Royaume-Uni.