Alcatel + Lucent : dernière ligne droite
La fusion entre Alcatel et Lucent est quasiment bouclée. L'avant-dernière étape a été franchie ce mercredi avec le grand oral de Serge Tchuruk et de Pat Russo devant la Chambre des représentants. Et visiblement cet examen s'est bien passé.
« J'ai le sentiment que la transaction, telle qu'elle est structurée, va être couronnée de succès », a déclaré à des journalistes Jim Saxton, représentant du New Jersey, en sortant de l'audience . « Je ne vois rien qui puisse l'arrêter à ce stade », a-t-il ajouté.
Ne manque plus désormais que le signature du président Bush, qui pourrait intervenir le 21 novembre prochain. Il suivra certainement l'avis du CFIUS (le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis) qui évalue les fusions-acquisitions au regard de la sécurité du pays transmis le 6 novembre. Le président Bush dispose de quinze jours pour approuver ou non la transaction.
Personne ne sait si l'avis du CFIUS est positif ou non. Car la principale crainte concernait en effet les activités sensibles de Bell Laboratories, aujourd'hui filiale de Lucent.
Bell Laboratories effectue des recherches stratégiques pour le gouvernement américain et a mené des travaux de pointe sur nombre de nouvelles technologies, telles que le système d'exploitation Unix ou le laser.
Clay Lowery, secrétaire adjoint au Trésor chargé des Affaires internationales, a ainsi souligné que le CFIUS examinait attentivement les protections dont bénéficient aux États-Unis les infrastructures de télécommunications et les sites de recherche et développement de Bell.
« La protection de ces infrastructures et de ces sites de R&D constitue des considérations centrales dans l'examen de cette transaction », a-t-il déclaré dans un communiqué préparé pour l'audience.
« Le CFIUS a mis en place un processus rigoureux, détaillé et exhaustif pour évaluer tous les risques relevant de la sécurité nationale liés à cette transaction », a-t-il ajouté.
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Pour apaiser les craintes relatives à la sécurité, Lucent a proposé de créer une entité séparée qui serait gérée par des Américains et qui s'occuperait des contrats sensibles avec le gouvernement. Un garde-fou suffisant pour l'administration américaine ? On le saura très vite.
Si George Bush signe, la fusion pourra être bouclée en quelques jours, le temps de convoquer les conseils d'administration et de nommer les administrateurs.
Le nouveau groupe comptera 88.000 salariés et réalisera un chiffre d'affaires de 18,6 milliards d'euros.
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