Bourse : pétrole et emploi plombent les indices
La semaine s'est terminée dans un bain sang à New York. Wall Street a littéralement dévissé suite aux mauvais chiffres de l'emploi en mai (attendu en légère progression, à 5,1%, le taux de chômage atteint finalement 5,5%) et surtout à une nouvelle flambée du pétrole en séance, portée par une spéculation sans précédent.
Ce vendredi, l'or noir a grimpé de 12 dollars en quelques heures. Le baril s'est fixé à 138,54 dollars après avoir atteint en séance plus de 139 dollars, un record absolu. Selon les spécialistes, la barre des 150 dollars devrait être franchie cet été.
Conséquence, l'indice Dow Jones perd 396,64 points en chute de 3,13% à 12.209,81 points. Du jamais vu depuis février 2007.
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Tous les indices boursiers américains sont à l'unisson. Le Standard & Poor's 500, plus large, a plongé de 3,09% à 1.360,68 points. Sur les valeurs technologiques, le Nasdaq a décroché de 2,96% à 2.474,56 points.
Sur la semaine, le Dow se replie de 3,39%, tandis que le Nasdaq lache 1,91%.
Premières victimes, les valeurs dépendantes du pétrole comme GM et Boeing ont perdu respectivement de 4,87% à 16,22 dollars et 5,37% à 73,16 dollars. Les compagnies aériennes ont plongé en moyenne de 6,92%. UAL, maison mère de United Airlines, obligée de lancer un vaste plan d'économies a piqué de 14,54% à 8,64 dollars.
Amazon a perdu 4,59% à 80,63 dollars. Le distributeur en ligne, de produits culturels notamment, a connu une panne technique ce vendredi, touchant plusieurs villes des Etats-Unis, mais aussi Londres qui a perturbé l'accès à son site.
A Paris, le bilan est comme toujours, encore plus négatif. Le CAC 40 perd 2,28% ce vendredi (à 4.795,32 points) et se replie de 4,37% sur la semaine, plus forte baisse hebdomadaire depuis février. Sur l'année, le bilan négatif approche les 15%.
Ce sont les valeurs financières qui ont le plus souffert. Sur la semaine, le titre Crédit agricole a dégringolé de 18,52%. La banque verte a, en outre, lancé son augmentation de capital de 5,9 milliards d'euros. Société générale a cédé 9,43% et BNP Paribas 8,62%.
Le titre Bouygues a dévissé de 10,99%. La communauté financière a mal accueilli les résultats trimestriels, pourtant en vive progression, publiés par le groupe diversifié.
L'action France Telecom (-9%) a également fait l'actualité cette semaine. Les investisseurs ont très mal réagi au projet d'offre sur l'opérateur télécom scandinave TeliaSonera dévoilé jeudi par le groupe français. Le prix proposé est jugé élevé, sachant qu'il pourrait même être relevé afin d'obtenir le soutien des dirigeants de la cible. Ces derniers ont déjà fait savoir leur refus de l'offre dans les conditions actuelles.
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