Bull embauche, Thales débauche
Les emplois dans le secteur informatique repartent en France avec 35.000 recrutement en 2010. Si Bull y a notamment contribué avec 350 embauches en 2010 dans le pays (et 850 dans le monde), les efforts de recrutement vont se poursuivre au sein de l'intégrateur. Le groupe prévoit ainsi d'embaucher 1000 personnes en 2011 dont 400 sur le territoire français (avec la moitié basée en Ile-de-France et une bonne partie du reste en régions PACA et Rhône Alpes) mais aussi en Espagne (90 personnes), au Maroc (75 employés) et en Amérique du Sud (40 salariés).
Bull recherche des experts techniques, architectes système, chef de projet et designer de cartes électroniques dans les domaines aussi variés que le calcul hautes performances (HPC), le stockage/archivage, la sécurité/IAM, les systèmes critiques, les logiciels embarqués, l'open source, le décisionnel (BI), la migration, les réseaux, l'ERP et les environnements SAP et Microsoft. Autant de domaines dans lesquels l'entreprise développe ses marchés, notamment dans le secteur des supercalculateurs.
Des profils pointus destinés aux ingénieurs bénéficiant de trois ans d'expérience mais aussi ouverts aux juniors pour la moitié des postes pourvus. « Bull? intègre chaque année dans ses équipes, en France, 150 apprentis et 250 stagiaires longue durée », rappelle l'entreprise qui privilégie également 20 % des embauches dans le cadre de la formation interne.Bull compte aujourd'hui plus de 8600 salariés dans le monde dont la moitié a intégré l'entreprise ses cinq dernières années. Une large majorité (60 %) des effectifs travaillent en France, soit plus de 6000 personnes.
Les embauches de Bull compenseront-elles les débauches de Thales? Le fournisseurs des industries de défense, sécurité et aérospatiale envisage un plan de restructuration sur le territoire français. « Face à une réduction significative de la demande sur ses marchés domestiques, Thales doit trouver des sources de croissance alternatives dans les marchés d'exportation, où la concurrence internationale est particulièrement forte et les tendances du taux de change euro-dollar est défavorable au groupe », explique l'entreprise dans un communiqué daté du 24 novembre.
Les ajustements déjà entrepris ne suffisent pas, selon le groupe, à palier la baisse d'activité de certains secteurs. Seule solution envisagée en conséquence pour maintenir les profits : le plan de licenciement. Jusqu'à 1500 personnes, en France, pourraient être concernées. Principalement dans les départements non technologiques (financiers, juridiques, ressources humaines, administration, achats, communication, qualité). Pour faire passer la pilule, Thales entend ouvrir rapidement les discussions avec les représentants syndicaux. Les licenciements pourraient s'effectuer dans le cadre de plans de départs volontaires et de reclassement. Selon La Tribune.fr, Thales envisage de se séparer de 10 à 15 % de ses 68.000 salariés dans le monde dans les deux prochaines années.
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