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Christophe Cavazza, Colt : « Réseau on demand et management plus humain »

Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le

Le nouveau DG de Colt France a 2 axes de travail : appliquer la stratégie groupe au niveau régional, donc basé sur le réseau à la demande et réorganiser l'entreprise pour remettre l'humain au coeur du système.

Il y a quelques semaines, Colt France annonçait la nomination d'un nouveau directeur général en remplacement de Marie-Claude Chazot (nommée en novembre 2015), partie pour d'autres aventures à l'extérieur de la société. L'heureux élu se nomme Christophe Cavazza et n'est pas inconnu chez l'opérateur. Il a occupé les fonctions de directeur des ventes sur le secteur financier, puis des ventes au niveau Europe continentale avant de se voir confier la région France, Benelux et pays nordiques.

Une appétence pour le réseau on demand

Une expérience métier revendiquée par le principal concerné. « Il est important d'avoir été dans une filiale opérationnelle avec des compétences métiers pour ensuite adapter la stratégie de l'entreprise. » Et celui qui a pris ses fonctions officiellement le 1er janvier dernier articule son projet pour Colt France autour de deux axes. Le premier réside dans « la mise en oeuvre de la politique décidée au niveau du groupe sur le plan régional ».

Cette politique tracée par Carl Grivener, c'est le réseau on demand autour de la technologie SDN. Colt a mené de larges investissements pour apporter cette brique d'agilité du réseau. « Nos clients demandent un ajustement de la bande passante, avec le développement de nouveaux usages basés sur l'instantanéité et nécessitant parfois plusieurs térabits. Il faut donc pouvoir gérer cette flexibilité de la bande passante en n'oubliant pas la redondance », explique Christophe Cavazza.

Des hubs dans plusieurs villes de France

Pour ce faire, le dirigeant explique la réalisation d'investissements au sein de plusieurs villes, comme Lyon ou Marseille, « qui sont très actives en matière de datacenters et de réseau ». Ils ont vocation à devenir « des hubs pour gérer cette bande passante on demand au plus près des clients ». Colt France entend bien profiter de la baisse du prix de la fibre grâce aux efforts de l'ARCEP et de pouvoir « faire du SLA moins onéreux sur la fibre », assure le responsable. D'autres investissements sont prévus dans différentes villes, avoue Christophe Cavazza sans dévoiler de noms. L'objectif est néanmoins de détenir et contrôler en propre le réseau fibre qui relie les datacenters.

En lice pour les datacenters d'AWS en France

La première réalisation de cette ambition se nomme DCA, Dedicated Cloud Access On Demand. Cette plateforme permet en effet d'éviter les délais des opérateurs pour gérer les connexions en donnant accès, depuis un portail web, à la plate-forme Cloud du fournisseur et d'ajuster les besoins en bande passante avec une consommation à la carte. Récemment, cette solution a été ouverte aux clients d'AWS.

Interrogé sur les rumeurs d'implantation d'AWS dans l'hexagone au sein des datacenters de Colt France, Christophe Cavazza répond que « nous sommes en concurrence avec d'autres ». Une situation qui devrait se décanter pendant l'été.

Une réorganisation interne à l'échelle humaine

Le deuxième axe du dirigeant repose sur la réorganisation de la maison Colt France, « pour la rendre plus humaine ». Il constate que « avec 6 ans d'ancienneté, je sais qu'il existe une expertise de qualité au sein de la société, mais nos clients et le monde évoluent vers plus d'agilité ». La façon de travailler va donc changer et les locaux de Malakoff vont subir quelques transformations. « Il y aura 4 zones, un open space, un hub collaboratif, une cafétéria en mode business lounge et une zone de détente avec billard, baby-foot et PlayStation », explique Christophe Cavazza, s'inspirant de ce qui se fait dans la Silicon Valley. Un projet pilote a aussi été mis en place pour « supprimer les mails » et privilégier le dialogue. Un souffle nouveau, parfaitement assumé par Christophe Cavazza, qui pense « à la transmission des expertises aux jeunes et aux apprentis ».

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