Comment Nexity a engagé sa transformation cloud
Nexity a commencé à utiliser le cloud en 2016, mais cette adoption a connu une forte accélération en 2018, avec le programme » Go to cloud « . Quatre cent quatre-vingts applications ont été migrées sur un mode « lift and shift » sur douze mois : six mois de préparation, six mois d'exécution.
« Mon approche a consisté en une transition vers le cloud avant d'engager une transformation. Nous avons mis nos applications dans le cloud sur un mode « lift and shift » le plus rapidement possible pour bénéficier de la valeur ajoutée du cloud public. Ensuite, sur environ trente-six mois, nous avons mené une transformation qui s'est achevée en décembre 2022 », explique Laurent Dirson, directeur des solutions business et des technologies - DSiN - de Nexity.
Utiliser un maximum de services managés
« L'objectif de ce programme, baptisé Transform, est maintenant de rationaliser, d'optimiser et, surtout, d'utiliser le plus de services managés possible afin de nous concentrer sur les activités plus différenciantes, à plus forte valeur ajoutée. Nous avons encore un peu de IaaS, mais en très faible proportion, 1?500 bases de données ont ainsi été migrées vers des bases managées, poursuit-il.
La partie « move to cloud » de ce programme de transformation a été menée par une équipe AMF (Application Migration Factory), dite core, de sept personnes seulement. « Pour garder de l'agilité, il faut concentrer le travail de migration sur une petite équipe, je crois beaucoup aux vertus de la notion de pizza team, une équipe soudée, pluridisciplinaire et qui maîtrise la majorité des stacks techniques. » précise-t-il.
Lire aussi : Budgets, délais, legacy... Air France-KLM, Amadeus et Coopérative U face à la réalité du move-to-cloud
Développer une démarche Serverless
Après ce vaste programme datacenter-less, un autre chantier a été lancé par Laurent Dirson, celui de l'agence serverless.
« Nous avions énormément de serveurs déployés dans notre réseau de trois cents agences. En fin d'année 2022, nous n'aurons plus aucun serveur en agence, tout leur fonctionnement sera porté par le cloud. »
La démarche permet de réduire l'empreinte carbone de manière drastique ainsi que la consommation électrique des agences, tout en réglant tous les problèmes d'approvisionnement en matériel informatique qui affectent tant de DSI.
« Nous sommes passés d'un monde où nous devions supporter des infrastructures à un monde où la DSIN est devenue force de proposition et conduit l'innovation avec les métiers. Nous ne sommes plus une simple DSI et ce programme a grandement contribué à cela », conclut Laurent Dirson.
Alain Clapaud
Image illustration : © Nexity Tous droits réservés-Jacques Giral
Sur le même thème
Voir tous les articles Cloud