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Fraude au Cloud : Oracle gonflerait les chiffres

Une ancienne salariée accuse la firme de Redwood City de l'avoir licenciée après son refus de booster artificiellement les performances financières de l'activité Cloud d'Oracle.

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Fraude au Cloud : Oracle gonflerait les chiffres

S'estimant abusivement licenciée, une ex-employée d'Oracle, Svetlana Blackburn, a porté plainte. Une cour fédérale de Californie étudie le dossier. Selon l'expert-comptable, sa hiérarchie lui aurait donné pour mission d'ajouter des millions de dollars dans la comptabilité d'exercice de l'activité Cloud de l'éditeur, et ce malgré « l'absence de commandes concrètes ou prévisibles à l'appui de ces chiffres ». Bref, Svetlana Blackburn accuse son ex-employeur d'avoir bidonné son chiffre d'affaires dans le Cloud.

L'employée aurait indiqué à sa hiérarchie que le procédé est suspect, voire irrégulier, et qu'elle le ferait savoir si l'entreprise poursuivait dans cette voie. Selon l'expert-comptable, ses supérieurs tentaient alors de maquiller les performances financières des services Cloud d'Oracle pour ensuite « parader » avec ces chiffres devant la direction générale de l'entreprise et ses investisseurs, qui scrutent avec attention la rapidité de mutation de l'éditeur vers le modèle du Saas.

Opacité comptable dans le Cloud

Après un entretien d'évaluation sans accroc pour la comptable en août 2015, ses supérieurs auraient démarré des pratiques « s'éloignant des normes légales, éthiques et juridiques de l'entreprise ». Svetlana Blackburn aurait manifesté son opposition. Elle a finalement été licenciée le 15 octobre dernier, après avoir refusé, selon elle, de contribuer à des irrégularités comptables présumées.

Blackburn accuse Oracle de représailles bafouant les lois américaines Sarbanes-Oxley Act de 2002 et Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act de 2010, législations qui, selon elle, lui permettaient de s'opposer aux desiderata de ses supérieurs. La loi Sarbanes-Oxley encadre la production de documents comptables et financiers aux États-Unis pour limiter la fraude, et la loi Dodd-Frank vise à promouvoir la stabilité financière à travers la transparence.

Oracle, qui réfute les allégations de son ancienne employée, a l'intention « de se défendre vigoureusement », a fait savoir une porte parole à la presse américaine.

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crédit photo © Katherine Welles / Shutterstock.com

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