Les DSI sommés de mieux mesurer ce qu'ils dépensent
Sous la pression des directions générales et des métiers, les directions des systèmes d'information sont appelées à fournir à la demande du logiciel, de la maintenance et des services associés. Sans grever les budgets ! C'est ce qui ressort d'entretiens « qualitatifs » menés par le cabinet de conseil et d'audit PwC. Une vingtaine de DSI, de directeurs administratifs et financiers, et de contrôleurs de gestion du SI de grandes entreprises et de leurs filiales présentes en France ont été interrogés. À noter : le budget annuel moyen des DSI du panel atteint 149 millions d'euros.
Réduction des coûts
Pour 71 % des DSI concernés par l'étude, la maîtrise et le pilotage des coûts constituent le premier objectif stratégique de leur département. Arrivent ensuite : l'agilité (50 %), la performance du SI (40 %) et, loin derrière, la satisfaction client (15 %) . Pour limiter les frais, près de trois DSI sur quatre disent avoir mis en place un plan de réduction des coûts. L'optimisation des achats de prestations et services informatiques constitue le premier levier de réduction des coûts pour 95 % des répondants. L'évolution du modèle (75 %) vers des solutions SaaS, le Cloud ou encore la virtualisation de serveurs, suit. Puis, les gains de productivité sur le Run (à travers la standardisation/automatisation des services et processus IT, par exemple), et la rationalisation de l'environnement applicatif.
Pour mesurer les coûts, les DSI sont plus nombreux (75 %) à s'intéresser aux ressources, voire aux activités, qu'aux services (62 %). La mesure des coûts des services permet pourtant de se doter d'une « double casquette », (responsable et gestionnaire IT) appréciée des organisations, selon PwC.
Financement des DSI
En matière de financement, l'allocation de budgets basés sur des clefs de répartition devance largement la refacturation à l'usage des prestations par les métiers. 53 % des DSI du panel optent ainsi pour le modèle d'allocation (chaque entité cliente de la DSI finance une partie du budget de la clef d'allocation définie à partir d'indicateurs comme le chiffre d'affaires ou la masse salariale). Seuls 29 % choisissent un modèle mixte de financement. Et 18 % privilégient le modèle de refacturation à l'usage (les services informatiques consommés par les entités clientes au sein de l'organistion).
« La facturation à l'usage permet de sensibiliser les clients à leur consommation de services et ainsi d'influer sur les usages, par exemple en privilégiant les solutions standardisées » pour mieux maîtriser les coûts, a commenté Gilbert Grenié, associé conseil aux DSI chez PwC. « Selon une DSI que nous avons interrogé, la refacturation téléphonique directe aux métiers lui a permis de faire baisser ses factures de 40 % ».
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