Oracle : Exalogic 2.0 se fait 'Elastic Cloud'
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Avec Exalogic 2.0, Oracle franchit une étape essentielle, celle du passage de l'infrastructure matérielle à la plateforme de cloud privé et virtualisée pour le déploiement des applications.
Oracle Exalogic 2.0, avec sa nouvelle stack logicielle middleware virtualisée Exalogic Elastic Cloud Software 2.0, veut offrir la meilleure plateforme de cloud privé implémentable pour Oracle Fusion Middleware et élargir le déploiement des applications 'maison'.
La première version de la plateforme se présentait plutôt comme une infrastructure combinée de haute performance, associant les serveurs et le stockage avec leur OS, le réseau Infiniband et une solution d'administration, réunis dans une solution unique. Résultat : un environnement bare-metal rigide, avec un gros point faible, la virtualisation qui manquait d'ambition et n'apportait pas la souplesse de systèmes concurrents.
Exalogic Elastic Cloud Software 2.0
Avec Exalogic Elastic Cloud Software 2.0, Oracle propose de nouvelles capacités de virtualisation, à la fois sur les serveurs, le stockage et les réseaux, qui apportent de meilleures performances et de l'élasticité pour à la fois déployer les applications, élever ou abaisser les configurations, ainsi que pour automatiser le pilotage de l'ensemble.
La couche IaaS (Infrastructure as a Service) devient ainsi administrable automatiquement, via le système d'orchestration Exalogic Control, et simplifie la création d'instances de serveurs Exalogic virtuels, avec Exalogic Virtual Assembly Builder qui permet de packager un ensemble de métadonnées copiables et réutilisables pour déployer un serveur web, une base de données, un fichier de stockage, une connectivité, etc. L'éditeur a également placé Oracle Traffic Director, une application de lissage du trafic et de load balancing qui intègre la stack logicielle.
Optimiser l'usage du hardware
Un point important, la nouvelle stack Exalogic ne s'exécute plus sur l'Unix Solaris, mais sur Oracle Linux Enterprise, une variante maison du Linux Red Hat. Les containers Solaris seront cependant supportés. Au-dessus de l'OS, le kernel Oracle Linux R2, vient se placer l'hyperviseur Xen 4.1.2. Celui-ci supporte enfin SR-IOV (Single Root I/O Virtualization) qui permet à plusieurs domaines logiques ou machines virtuelles de partager un simple I/O (entrées/sorties) sur un serveur physique tout en ?'bypassant' l'OS ce qui permet de réduire la latence et de simplifier la migration des VM au travers d'Infiniband.
Capter l'écosystème plus qu'affronter la concurrence
Ainsi conçu, Exalogic 2.0 devient la plateforme probablement la mieux adaptée aux solutions métier et verticales d'Oracle ; ERP, CRM, supply chain, etc. Certes, ce n'est pas la plus performante. Oracle, par exemple, n'a pas souhaité embarquer la dernière version des processeurs Intel Xeon sur ses serveurs, les gains de performances annoncés ne se justifiant pas.
Oracle ne semble pas non plus souhaiter concurrencer la Virtual Computing Environment Company (l'alliance Cisco, EMC, VMware), mais plutôt proposer à ses clients une plateforme optimisée pour implémenter Oracle Fusion Middleware et déployer plus largement des applications maison toujours plus gourmandes qu'Exalogic 2.0 supporte. Et ainsi les maintenir captifs. Une stratégie qui a du sens et qui d'ailleurs continue d'aller dans le sens des pratiques de l'éditeur.
Configuration et tarification
Une baie Exalogic embarque jusqu'à 30 nouds (reliés en Infiniband) de serveurs x86 2 sockets, soit jusqu'à 360 cours Intel Xeon 5600, 2,9 To de mémoire et une capacité de disque de 60 To. La liaison Infiniband/Ethernet est assurée par un rack Exlogic de 32 ports 10GbE et 4 commutateurs pour 32 ports Infiniband. Une baie complète est annoncée au tarif de 1,075 million de dollars, auxquels s'ajoutent annuellement 129.000 dollars pour le support des systèmes et 86.000 dollars pour le support de l'OS.