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VMware s'appuie sur vSphere 6, vSAN 6 et NSX pour le Cloud hybride

VMware a présenté des mises à jour majeures de ses différentes briques du Software Defined Datacenter. NSX, vSphere 6 et vSAN 6 sont au coeur de la stratégie de Cloud hybride de l'éditeur américain.

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VMware s'appuie sur vSphere 6, vSAN 6 et NSX pour le Cloud hybride

Brique après brique, VMware construit sa stratégie autour du Cloud hybride. La semaine dernière, l'éditeur avait ouvert la porte de vCloud Air à certains services de Google. Un moyen d'obtenir une reconnaissance sur la partie Cloud et de contrecarrer un peu la domination d'AWS sur le marché du IaaS.

Pat Gelsinger a choisi le 2 février pour faire plusieurs annonces à l'occasion de la réunion des partenaires à San Francisco avec pour credo « one Cloud, any applications, any devices ». Le sans couture en matière de Cloud prôné par le dirigeant repose néanmoins sur des fondamentaux IT autour du concept du Software Defined DataCenter (SDDC) avec plusieurs composants (virtualisation, compute, réseau et stockage).

Le premier étage de la fusée se nommé vSphere 6. Il s'agit de la première mise à niveau majeure depuis trois ans pour cette solution de gestion d'infrastructures Cloud. La commercialisation est lancée après une phase bêta initiée en juin 2014 qui a réuni plus de 17 000 testeurs. VMware recense « plus de 650 évolutions » portant essentiellement sur les performances. Par rapport à la version 5.5, il est possible d'héberger deux fois plus de machines virtuelles (8 000 en l'occurrence) sur un même cluster. Chaque hôte peut accueillir trois fois plus de RAM (12 To) et de VM (2048). Ces dernières peuvent aussi disposer de deux fois plus de CPU (128) et de quatre fois plus de mémoire vive (4 To). Un niveau de mémoire que certaines applications nécessitent, comme l'offre In-Memory SAP Hana, souligne Pat Gelsinger dans son intervention.

Distribution OpenStack et un concurrent de Docker

VMware améliore aussi son outil vMotion avec une fonction Long-Distance qui réduit le temps nécessaire à la migration de machines virtuelles entre des datacenters géographiquement éloignés. Une technologie que Pat Gelsinger a transposée de son passage chez EMC avec la capacité de déplacer des données sur des sites distants. Pour compléter, le clonage et le provisioning de machines virtuelles et de conteneurs sont consolidés grâce à la technologie Instant Clone, initialement présentée très furtivement au VMworld 2014 sous le nom de code Project Fargo. Ben Fathi, CTO de VMware, a expliqué que les bénéfices d'Instant Clone résident notamment dans la vitesse de provisionning des VM (avec un exemple de 64 VM créées en moins de 6 secondes), mais la solution se distingue de la technologie Docker par une sécurité mieux maîtrisée. Un message bien calibrée, la sécurité étant souvent pointée comme le maillon faible des conteneurs Linux.

Un effort a été mené aussi sur la tolérance aux pannes (fault tolerance) : chaque VM était jusqu'à présent limitée à 1 vCPU pour cette fonction, limite aujourd'hui portée à 4 vCPU. vSphere s'enrichit également d'une fonction pour réaliser des snapshots des VM fault tolerance.

VMware annonce par ailleurs, pour le trimestre en cours, le lancement d'une distribution OpenStack optimisée pour les environnements vSphere et administrable depuis les outils VMware. Elle sera intégrée dans les offres vSphere Operations Management Enterprise Plus, vCloud Suite et vSphere Enterprise Plus (gratuitement avec cette dernière).

A noter également des progrès dans le rendu 3D avec la technologie Nvidia GRID vGPU et une optimisation des capacités de montée en charge dans l'optique de faciliter la virtualisation de composantes comme SAP Hana, Oracle Database, Microsoft SQL et Apache Hadoop.

NSX devient hybride et le stockage virtuel se muscle

Le second étage de la fusée porte sur la virtualisation du stockage avec Virtual SAN 6. Le groupe américain annonce des performances multipliées par un facteur pouvant atteindre 4,5 et une capacité de montée en charge doublée avec un déploiement 100 % flash permettant d'atteindre 7 millions d'entrées-sorties par seconde (IOPS) sur un cluster (64 noeuds, 6 400 VM) et 32 snapshots par VM. Un déploiement hybride, où le SSD est utilisé comme du cache, est également toujours proposé.

A noter : la sortie programmée, au cours du premier semestre 2015, de systèmes de stockage Dell, Fujitsu, HP, IBM, Pure Storage ou encore Symantec, qui prendront en charge la fonction vSphere Virtual Volumes (vVol dans le langage VMware). Cet ensemble d'API permet une meilleure intégration avec vSphere au niveau des machines virtuelles pour l'allocation dynamique de ressources.

Le dernier étage de la fusée concerne les vCloud Air Advanced Networking Services, conçus pour associer un Cloud privé aux services de Cloud public de VMware. Une couche de virtualisation réseau hybride - baptisée NSX et héritée du rachat de Nicira en 2012 - permettra de créer, via vCloud Air, des réseaux privés virtuels (VPN) pour sécuriser l'accès aux applications métier déployées dans le Cloud public de VMware.

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crédit Photo @everything possible-Shutterstock

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