Virtualisation et serveurs lames, points de passage obligés
Pour les entreprises, la migration vers des serveurs lames (ou blade servers) et vers des architectures virtualisés s'est révélée critique ces derniers mois. Dans un questionnaire réalisé en collaboration avec le CRIP (Club des Responsables d'Infrastructure et de Production), le cabinet d'étude Duquesne Research a dégagé les grandes tendances « en partant du réel« .
Tout d'abord, parmi les entreprises interrogées, Unix représente 25% des OS utilisés. Les machines fonctionnant sous système d'exploitation GCOS8 (Bull) et Open VMS (HP/Digital) sont peu nombreuses. « La majorité des parcs observés tournent sous OS Windows ou Linux », explique Emmanuel Besluau, directeur chez Duquesne Research. Plus de la moitié du parc (70%) est composée de serveurs x86, avec en moyenne, quatre machine fonctionnant sous Windows, contre une seule sous Linux.
La consommation électrique, la puissance nécessaire pour alimenter et refroidir les datacenters et la place disponible émergent comme des problématiques bientôt critiques pour une majorité de grands comptes. La question est encore plus cruciale pour ceux qui disposent d'un vaste parc de serveurs x86.
La consolidation et la virtualisation apparaissent comme des passages quasi-obligés. D'après Duquesne Research, toutes les entreprises interrogées ont déjà mené ou étudient des projets en ce sens. La virtualisation apparaît comme un outil efficace pour mener à bien la consolidation.
Pour les entreprises, la virtualisation comporte quelques avantages. Elle évite de tout modifier. Elle prend en compte l'existant et peut le faire cohabiter avec une nouvelle machine. En outre, la virtualisation entraîne des gains en énergie, en surface, en investissement et sur les frais de fonctionnement.
Cependant, les réponses au questionnaire révèlent que sur l'ensemble des serveurs virtuels utilisés, 30% le sont pour la production et 65% pour le développement. De même, la virtualisation est surtout privilégiée pour certaines activités.
Les serveurs d'application, l'infrastructure et la bureautique sont plus facilement virtualisés. En revanche, les grosses bases de données ou les grands ERP ne le sont pas du tout. « Virtualiser un progiciel SAP, par exemple, est considéré comme trop critique » précise Emmanuel Besluau.
Le basculement vers les serveurs lames se justifie également. Des branchements simplifiés, un gain d'espace et une standardisation de l'architecture figurent parmi les avantages cités par les entreprises.
Pour l'un des cas cités dans l'étude, le passage du serveur traditionnel aux lames a réduit leur nombre de 1.200 à 100. Le nombre de branchements a chuté de 7.200 à 125. Et la consommation électrique est descendue de 480.000 à 15.000 watts!
Pour Duquesne Research, le passage vers les serveurs lames (blade servers) constitue pour les sociétés un choix technique important, à l'instar de la virtualisation. Ces deux éléments associés pousseront les entreprises à repenser leurs salles informatiques.
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