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Yahoo cède Kelkoo et perd 400 millions d'euros

Le comparateur fondé par Pierre Chappaz est repris par un fonds d'investissement

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Yahoo cède Kelkoo et perd 400 millions d'euros

Yahoo solde l'aventure Kelkoo. Selon le blog de Pierre Chappaz, créateur de ce comparateur de prix, le repreneur est le fonds d'investissements britannique Jamplant, en partenariat avec la direction d'USwitch, un autre comparateur. Une information confirmée un peu plus tard par Yahoo.

Le groupe américain y laisse des plumes. Acheté en 2004 pour 475 millions d'euros, Kelkoo aurait été revendu moins de 100 millions, affirme Pierre Chappaz.« La différence, c'est le prix de l'incompétence d'un management qui a amené l'action Yahoo! sous les 9 dollars »lance l'entrepreneur..

Pourtant, à l'époque, Yahoo s'offrait le leader européen des comparateurs de prix sur le Web. Une start-up en pleine réussite, connue du grand public grâce à de massives campagnes de publicité. Mais le géant californien n'a pas su faire fructifier cette pépite, notamment à cause d'un modèle économique très différent : taux au clic contre rémunération au clic.

En tout cas, cette cession laisse un goût amer à Chappaz, ancien patron de Yahoo Europe, qui aujourd'hui se consacre à Wikio. « La revente de Kelkoo par Yahoo! , après les heurts et malheurs d'Overture (cf accord manqué avec Google adwords), illustre l'incapacité de cette société à se développer dans l'univers du transactionnel. C'est un problème culturel: Yahoo!, c'est la pub traditionnelle, le bon vieux CPM, ce n'est pas le clic (CPC) et les marchands. Il faut aussi avouer que le management de Yahoo! n'a pas témoigné de grandes capacités pour gérer les équipes situées hors des frontières américaines (ce qui avait motivé mon propre départ de la présidence de Yahoo! Europe en 2005) ».

D'un autre côté, cette vente n'a rien d'une surprise. Depuis plusieurs mois déjà, Yahoo évoque les difficultés de certains de ses services européens, en fait des chutes de trafic dues à la concurrence de Google.

Reste maintenant à connaître l'avenir des 270 salariés de Kelkoo et de son pôle R&D à Grenoble. Visiblement, les projets sont encore nombreux, en Grande-Bretagne, Kelkoo vient d'ouvrir un service de cash back et Pierre Chappaz évoque l'ouverture d'un Kelkoo USA.

Quant à Yahoo, avec cette cession, il affaiblit encore ses positions face à un Google ou un Microsoft. Rappelons que ce dernier s'est offert en septembre dernier Greenfield Online, propriétaire du comparateur de prix Ciao.com pour 486 millions de dollars en 'cash'.

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