ZTE poursuit la démocratisation des smartphones Android avec le Blade
« Le marché français est un marché stratégique pour nous et auquel nous réservons nos meilleures mobiles », affirme He Shiyou, président de la division mobiles monde de ZTE. Il est vrai que le constructeur chinois n'a cessé de gagner des points localement (comme dans le reste du monde) depuis son arrivée en France en 2008. A titre d'exemple, alors que ZTE vendait 1 million d'unités mobiles (y compris les clés 3G qui représentent 1/3 de ventes environ) en France au premier semestre 2009 (2,3 millions sur l'année), il en a déjà distribué 1,6 million sur les six premiers mois de 2010. Soit une augmentation des ventes de 60 %.
« Nous sommes passés de 2 % à 7 % du marché », soutient Emmanuel Rousseau, le directeur France. Grâce à une stratégie simple : faire monter les produits en gamme et les rendre toujours plus accessibles au plus grand nombre. Ainsi; les terminaux Android ZTE sont proposés avec des offres de compte bloqué là où la concurrence les réserve aux offres forfaitaires. C'est la stratégie du « more for less » sur l'offre smartphone initiée avec le X760 en mai 2009, puis le Cute (février 2010) et le F952 UM (mai 2010) et qui s'est accélérée avec le Link (mai 2010), première offre Android en France et lancée en marque propre en partenariat avec Bouygues Telecom.
Aujourd'hui, ZTE espère enfoncer le clou avec le Blade. Ce nouveau terminal Android franchit un bond par rapport au Link. D'abord grâce à son écran Amoled 3,5 pouces capacitif (480×800 pixels) beaucoup plus réactif que le modèle résistif du Link en 3,2 pouces. Son format, à la fois plus grand, plus fin (114 x 56 x 11,9 mm) et plus léger (110 grammes), offre une bonne mise en main. Il est livré en standard avec une carte micro SD 2 Go extensible à 16 Go. La mémoire interne s'élève à 290 Mo. Capteur 3,2 mégapixels, support quadriband, fonction A-GPS, accéléromètre, boussole, capteur de lumières, wifi b/g, Bluetooth 2.1 et support des principaux formats audio et vidéo seront pilotés par un processeur Qualcomm QCT MSM7227-1 à 600 MHz.
Le Blade embarque Android 2.1 (Eclair). Une avancée appréciable par rapport à l'Android 1.6 (Donut) du précédent modèle mais regrettable alors que la version 2.2 (Froyo) de l'OS mobile de Google est disponible depuis plusieurs mois. Mais pour des raisons de « time to market », l'intégration de Froyo s'est révélée impossible. Néanmoins, le constructeur n'exclut pas une future mise à jour. D'autre part, la plate-forme matérielle étant quasiment la même que Link, les bidouilleurs de tous poils se donneront à coeur joie de «rooter» leur téléphone pour bénéficier d'un système vraiment ouvert et en prendre le contrôle total. Et, au passage, effectuer la mise à jour vers Froyo (voire le futur Gingerbread s'il s'y prète).
Notre rapide prise en main du terminal nous a permis de constater une bonne réactivité de l'appareil, tant dans la navigation du système, l'accès aux application que la diffusion de photo et vidéo avec un rendu de bonne facture. Le constructeur annonce une autonomie de 8 jour en veille pour 4 heures en communication. Un peu juste pour tenir la journée. Le ZTE Blade devrait faire son apparition en marque propre chez Bouygues Telecom et sous le modèle San Francisco chez Orange entre 29 et 49 euros dans les offres bloquées. « Un positionnement à couper le souffle », selon Emmanuel Rousseau.
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