Canada : WeChat et l'antivirus Kaspersky interdits pour les fonctionnaires
Le gouvernement du Canada interdit l'application chinoise WeChat et l'antivirus Kaspersky Lab, d'origine russe, sur les smartphones à usage professionnel des fonctionnaires fédéraux.
Après celle de TikTok en février, le gouvernement fédéral du Canada a annoncé l'interdiction de l'application chinoise WeChat et de l'antivirus Kaspersky Lab, d'origine russe, sur les smartphones à usage professionnel de ses fonctionnaires.
La présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, annonce l'interdiction d'utiliser la suite d'applications WeChat et Kaspersky sur les appareils mobiles du #GC ??. Pour plus : https://t.co/SHY3s37pxw pic.twitter.com/wxUdc7XlBO
- SCT Canada (@SCT_Canada) October 30, 2023
« À compter du 30 octobre 2023, la suite d'applications WeChat et Kaspersky sera supprimée des appareils mobiles fournis par le gouvernement. De plus, les utilisateurs et utilisatrices de ces appareils ne pourront plus télécharger ces applications à l'avenir. » précise le gouvernement.
Pour justifier sa décision, Ottawa évoque des risques de cybersécurité et un alignement sur
« l'approche de nos partenaires de l'étranger. »
Kaspersky et Tik-Tok déjà bannis en Europe
Plusieurs pays européens ont en effet, depuis plus d'un an, déconseiller l'usage des logiciels Kaspersky à l'aune de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. C'est le cas en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni.
En France, l'ANSSI pointait dans un rapport du CERT-FR publié en mars dernier que « dans le contexte actuel, l'utilisation de certains outils numériques, notamment les outils de la société Kaspersky, peut être questionnée du fait de leur lien avec la Russie. »
Une même unanimité s'est appliquée au bannissement de Tik-Tok sous l'impulsion de la Commission européenne et du Conseil de l'Europe.
Cependant, le gouvernement d'Ottawa insiste sur la dimension préventive de sa décision .
« Bien que les risques liés à?l'utilisation de ces applications soient clairs, nous n'avons aucune raison de croire que des renseignements du gouvernement ont été compromis.?Nous adoptons une approche fondée sur les risques en matière de cybersécurité en supprimant l'accès à ces applications sur les appareils mobiles du gouvernement. » a indiqué Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor.
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