Check Point : des 'appliances' sécurité pour petits sites
L'après ADSL commence à agiter tout le secteur de l'Internet. Depuis quelques mois, les annonces autour de la fibre optique se multiplient. Cette technologie, qui permet des débits trois à cinq fois supérieurs à l'ADSL 2 et l'usage simultané de services, devrait très prochainement faire son apparition dans les grandes villes. France Télécom a débuté ses expérimentations en grandeur nature tandis que Free annonce le déploiement d'un réseau dès 2007.
Mais depuis quelques années, des opérateurs locaux se sont déjà lancés dans l'aventure. C'est le cas du parisien Erenis qui revendique 8.000 clients actifs et 45.000 logements raccordables, trois ans après le lancement de ses offres. Pour le groupe, l'arrivée des géants de l'Internet sur ce terrain est une opportunité, pas un danger.
Vous venez d'annoncer une augmentation du débit de votre offre (60 Mb/s), est-ce une réaction à l'annonce de Free ?
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Non. Cela faisait longtemps qu'on travaillait sur cette nouvelle offre. Ce n'est pas le type d'annonce que l'on peut faire du jour au lendemain. L'annonce de Free est une coïncidence, et nous avons même retardé notre annonce pour éviter tout effet de dilution.
France Télécom et Free ont annoncé leurs intentions en matière de fibre. Leurs puissances de frappe vous font-elles peur ?
Je ne crois pas au raisonnement du type: les gros vont tuer les petits. Free qui au départ était un petit acteur ne s'est pas fait écraser par France Télécom, loin de là. Les dominants ne sont pas toujours ceux qui dominent au départ. L'arrivée de grands opérateurs est une chance pour développer le marché et donc notre business. Car nous sommes convaincus de la pertinence de la technologie.
Quels sont vos atouts ?
Nous sommes sur ce marché depuis trois ans, et nous levons des fonds pour nous développer. Le rythme de nouveaux clients va bientôt atteindre 2.000 par mois. Par ailleurs, nous maîtrisons bien les spécificités de cette technologie tant au niveau technique que commercial. Enfin, financièrement nous sommes déjà en cash flow positif. Nous avons prouvé que notre modèle économique est viable. Nous avons donc une certaine avance.
Quel est votre modèle économique ?
Nous proposons une offre FTTB (Fiber to the Bulding), nous équipons donc les immeubles jusqu'au palier du foyer. La connexion des derniers mètres est assurée en VDSL. Nous prospectons donc les propriétaires, les gestionnaires de biens, les syndics. Nous ciblons les immeubles en fonction de leurs tailles et de la distance vis-à-vis de nos points de présence. On installe gratuitement les équipements dans les immeubles et nous percevons la totalité des abonnements. Mais nous allons prochainement nous orienter vers le FTTH (Fiber to the home, comme Free et Orange) lorsque l'équation des coûts sera favorable.
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Aucun opérateur ne prévoit de déploiement national massif. Qui sera concerné par la fibre dans un premier temps ?
On vise d'abord des marchés spécifiques à savoir l'urbain dense. Une ville doit pouvoir offrir un terrain spécifique pour se déployer, on ne trouve pas ces conditions partout. Par ailleurs, il faut cibler les immeubles en fonction de leur densité.
A terme, la fibre optique a-t-elle vocation à supplanter l'ADSL ?
Une fois les territoires spécifiques et concentrés couverts, les opérateurs disposeront de leviers pour rendre économiquement possible le câblage de zones moins favorables. Par ailleurs, toute technologie a vocation à être supplantée par une autre. On sent bien que l'ADSL approche de ses limites. En Corée du Sud, pour la première fois, le parc ADSL commence à décroître. Je pense donc que la fibre deviendra très probablement majoritaire à terme. Il faut également souligner les initiatives locales afin de déployer des réseaux en fibre là où l'ADSL passe mal, ces initiatives sont de plus en plus nombreuses.
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