Libra : l'UE recale encore la crypto-monnaie de Facebook
L'UE ferme la porte à l'utilisation des « stable coins », dont Libra, dans les pays de l'Union. Dans le même temps, la Banque de France annonce une expérimentation d'une monnaie digitale de banque centrale.
Ce n'est pas une surprise. Les ministres des Finances de l'Union Européenne ont une nouvelle fois exprimé une fin de non recevoir à l'utilisation de Libra sur le vieux continent.
Dans un communiqué, les ministres détaillent les raisons qui les poussent à refuser les « stablecoins » au sein de l'Union. Sans citer nommément Libra, ils estiment que cette interdiction restera en vigueur » jusqu'à ce que les défis et les risques juridiques, réglementaires et de surveillance aient été correctement identifiés et traités. »
Rien de nouveau sur les craintes des ministres qui ont déjà été exprimées en Europe et aux Etats-Unis, par les autorités politiques et les régulateurs. Ils pointent en particulier les risques » liés par exemple à la protection des consommateurs, à la confidentialité, à la fiscalité, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle, au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme, à l'intégrité du marché, à la gouvernance et à la sécurité juridique. »
Autant dire qu'au regard de ces exigences, il est peu probable que Libra puisse s'y développer à court terme.
Cependant, les ministres ne ferment pas totalement la porte au développement des « stable-coins », une catégorie de crypto-monnaie, reconnaissant qu'elles peuvent répondre aux « attentes du marché et des consommateurs en matière de paiements pratiques, rapides, efficaces et peu coûteux, en particulier transfrontaliers. »
La Banque France a pris les devants dans le projet d'une « stable coin » piloté par les banques centrales européennes. Elle va lancer dès 2020 des expérimentations pour développer une « monnaie digitale de banque centrale » dédiée aux grosses transactions entre acteurs du secteur financier ( banques chambres de compensation, etc), a annoncé le 4 décembre François Villeroy de Galhau, son gouverneur.
Selon Capital, l'objectif de ce 'crypto euro' basé sur des technologies Blockchain serait de réduire le coût et le temps de traitement de ces transactions.
Première banque centrale de l'UE à se lancer sur un tel projet, la Banque de France partagera son expérimentation dans une étude sur la création d'un 'e-euro' qui serait destiné à des transactions entre particuliers. Un autre pas vers la disparition complète du cash.
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