Rachat de Twitter : Salesforce seul en piste ?
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Twitter voudrait boucler son rachat avant la fin du mois. Disney et Google ont jeté l'éponge, et Salesforce apparaît comme le seul candidat crédible. Son Pdg, Marc Benioff, a désormais beau jeu de se faire désirer.
Twitter semble pressé de vendre. Selon Reuters, le réseau social voudrait boucler les négociations avec un éventuel repreneur avant la fin du mois, avant le 27 octobre précisément, date de l'annonce des prochains résultats trimestriels du site de microblogging. Cette accélération du calendrier a poussé deux des prétendants au rachat à sortir du bois. Selon Recode, Disney a jeté l'éponge et ne fera pas d'offre. Idem pour Google, qui a également indiqué avoir abandonné ce dossier. Il semble par ailleurs « peu probable » qu'Apple se joigne aux enchères, rappelle ITespresso.
Dans l'absolu, c'est un boulevard qui s'ouvre pour Salesforce. Mais son Pdg Marc Benioff ne dévoile toujours pas son jeu.Interrogé par CNBC à l'occasion de l'événement Dreamforce actuellement organisé à San Francisco, le dirigeant a simplement affirmé que sa société « garde un oeil sur tout, car c'est dans [son] intérêt ». Et de jeter un peu plus de doute : « Si vous analysez ma carrière chez Salesforce, vous vous apercevrez que j'ai lorgné sur beaucoup de choses et que j'en ai laissé tomber la plupart ».
Dissensions chez Twitter
Chez Twitter, la situation demeure complexe quant à l'opportunité de ce rachat. Selon Bloomberg, le CEO Jack Dorsey n'y serait pas favorable, au contraire de son associé Evan Williams. Entre les deux, le directeur financier Anthony Noto (ex-Goldman Sachs ; recruté en 2014) aurait aussi voix au chapitre, au vu de son implication dite « grandissante » dans l'opérationnel : il serait notamment celui qui pilote l'offensive de Twitter dans la vidéo.
Émanant essentiellement d'anciens employés, les témoignages compilés par Wired vont également dans le sens d'un mal-être, voire d'une crise d'identité pour une entreprise qui se définit aujourd'hui comme un « apporteur d'actualité », alors qu'elle se présentait à l'origine comme un réseau social.
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