Intel, champion du calcul. mais pour combien de temps ?
Le benchmark Linpack permet de mesurer la capacité qu'a un processeur à traiter les nombres flottants. Bien connu, il sert de base au top500 des ordinateurs les plus rapides de la planète.
Roy Longbottom s'est appuyé sur cet outil pour évaluer les performances de certaines puces. Le Core i7 860 d'Intel tient la dragée haute à ses concurrents, avec plus de 2 gigaflops de puissance affichée en double précision. Il est vrai qu'il dispose d'un moteur dont la fréquence de fonctionnement est particulièrement élevée : 2,8 GHz (3,46 GHz en mode turbo).
Des différences impressionnantes
Premier enseignement, le haut de gamme d'Intel est près de 11 fois plus rapide qu'un Atom cadencé à 1,6 GHz. Plus étonnant, le Core i7 860 n'est que deux fois plus véloce qu'un Pentium 4 cadencé à 3,7 GHz, malgré la différence constatée entre les deux composants en termes d'architecture et de nombre de cours.
L'importance du système d'exploitation et du compilateur est également notable. Ainsi, les tests réalisés sous Linux en environnement 32 bits donnent de meilleurs résultats que sous Windows avec des puces AMD. et de moins bons avec des composants Intel. En environnement 64 bits - le GCC activant alors toutes ses optimisations - la tendance se renverse, les résultats au benchmark Linpack étant en moyenne 27 % supérieurs à ceux obtenus sous Windows 32 bits.
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ARM et Atom au coude à coude
Chez ARM, un Cortex-A9 cadencé à 1,5 GHz sous Android décroche un score 6,3 % inférieur à celui d'un Atom à 1,6 GHz fonctionnant sous Windows. À fréquence de fonctionnement identique, la différence n'est plus que de 0,1 % en faveur de l'offre d'Intel.
L'arrivée prochaine des composants Cortex-A15 devrait aisément changer la donne, car l'unité de traitement sur les nombres flottants y a été grandement améliorée. Toutefois, c'est du côté de l'interface mémoire que tout se jouera.
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