Les mini-PC petascale de NVIDIA prennent corps
Le projet DIGITS annoncé début 2025 s'incarne en des PC de bureau dont la puce Grace Blackwell atteint, en théorie, le petaflops.

Des ordinateurs de bureau petascale ? NVIDIA y est parvenu... avec parcimonie.
Ce terme doit ici s'entendre comme la traduction de l'anglais sparsity. C'est-à-dire, dans les grandes lignes, la capacité à compresser des tenseurs.
En exploitant les capacités de ses puces en la matière et en se limitant à une précision dite "réduite" (nombres représentés sur 4 bits), on allait pouvoir atteindre le petaflops sur du format mini-PC, avait promis NVIDIA en début d'année.
L'initiative s'appelait alors Project DIGITS. Elle porte désormais la marque DGX Spark... et se traduit par des mini-PC dotés d'une puce Grace Blackwell (gamme jusque-là exploitée dans les datacenters). Plus précisément, une GB10 dotée d'un CPU à 20 coeurs (10 Cortex-X925, 10 Cortex-A725).
NVIDIA communique en termes de mémoire unifiée (RAM + VRAM ; 128 Go) et annonce une bande passante de 273 Go/s, pour une consommation de 170 W. Côté logiciel, c'est du propriétaire, avec DGX OS et la stack NVIDIA AI Enterprise. Promesses : de l'inférence sur des modèles jusqu'à 200B et du réglage fin jusqu'à 70B.
ASUS distribuera un PC de ce type (Ascent GX10, illustré ci-contre). HP également (ZGX Nano AI Station). Ni l'un ni l'autre ne communique de date de mise en vente ou de prix.
Dell table quant à lui sur l'été 2025, avec une machine qui rejoindra sa gamme Pro Max.
Le concept s'incarnera aussi en des stations de travail desktop. Elles exploiteront la puce GB300 et 784 Go de mémoire unifiée (dont 288 Go pour le GPU). NVIDIA revendique 20 Pflops théoriques en FP4 et une capacité d'inférence à 500B.
Illustration principale © NVIDIA
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