À peine 200 000 foyers abonnés à la fibre optique en France en 2011
À 22,77 millions d'usagers au 31 décembre, le nombre d'abonnements à une offre d'accès Internet haut et très haut débit a gagné plus de 1,44 million de nouvelles souscriptions en 2011, selon les chiffres publiés le premier mars par l'Observatoire des marchés de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) disponibles ici et là. Soit une hausse annuelle de 7 %.
L'essentiel vient des offres ADSL, qui comptent plus de 21 millions de souscriptions. Le dégroupage total (l'utilisateur coupe commercialement les ponts avec l'opérateur historique au profit d'un opérateur alternatif) gagne sans cesse du terrain : +309 000 abonnés à 8,87 millions de lignes. Notamment aux dépens du dégroupage partiel (-38 000 lignes à 1,055 million d'abonnés) mais aussi des offres bitstream de France Télécom (-86 000 pour 1,6 million d'accès). La France compte, fin 2011, quelques 15 000 NRA (noud de raccordement abonné) dont 6042 dégroupés.
Le déploiement du très haut débit est inversement proportionnel au service de vitesse qu'il apporte : très lent. Fin 2011, seulement 665 000 foyers bénéficiaient d'une connexion à plusieurs dizaines de mégabit par seconde. Soit, en un an, à peine plus de 200 000 nouveaux bénéficiaires (+35 %). À ce rythme, il n'est même pas certain que le million soit atteint en 2012. Une croissance répartie entre la fibre à domicile (FTTH avec 200 000 prises activées contre 118 000 fin 2010, soit +69,5 %) et les offres hybrides câble-optique (FTTB ou FTTLA - Fiber To The Last Amplifier) avec 465 000 prises abonnées contre 346 000 un an auparavant, +34,4 %). Encore minoritaire, l'adoption du FTTH semble enfin s'accélérer.
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Une accélération timide
Une accélération encore timide face aux 1,47 million de résidences éligibles à la fibre optique à domicile qui bénéficie d'une progression de 37 % en un an. Le taux de croissance de la demande de souscriptions aux offres FTTH est néanmoins supérieur à l'offre. Elle atteint désormais un taux d'occupation de 13,61 % (contre 10 % en 2010). En revanche, si les offres d'accès FTTB ont séduit près 100 000 nouveaux abonnés en 2011, elles semblent connaître un palier face aux 4,3 millions de logements éligibles (dont 1,2 million en dehors des zones très denses).
La mutualisation et la clarification du cadre d'accès à l'infrastructure ne sont probablement pas étrangères à l'accélération du FTTH. L'Arcep estime désormais à 6050 le nombre de kilomètres de génie civil (essentiellement des fourreaux souterrains) loué à France Télécom par les opérateurs alternatifs. Un chiffre en augmentation annuelle de 125 % (moins de 2700 km en 2010). Environ 572 000 logements peuvent choisir entre deux, ou plus, opérateurs optiques. Soit 39 % du parc FTTH et une belle progression de 230 % (175 000 logements en 2010). Et 20 000 de ces lignes font l'objet d'un accès effectif sous forme passive au point de mutualisation fourni par l'opérateur d'immeuble à un opérateur tiers (+ 510 % en un an). Des taux encourageants qui semblent, encore une fois, montrer qu'un des freins au décollage du très haut débit est l'absence d'offre concurrentielle.
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