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Android : les Européens préféreront-ils Info.com à Google Search ?

Qui est Info.com, l'un des grands vainqueurs des enchères portant sur l'écran de choix du moteur de recherche que Google va proposer aux utilisateurs d'Android en Europe ?

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Android : les Européens préféreront-ils Info.com à Google Search ?

Qui a remporté les enchères pour l'écran de choix du moteur de recherche sur Android ?

Google vient de publier la liste des vainqueurs pour la période du 1er mars au 30 juin 2020.

L'initiative s'applique à l'échelle de l'Espace économique européen (UE + Islande, Liechtenstein et Norvège). Elle permet aux utilisateurs de paramétrer, lors l'initialisation d'un appareil, un autre service par défaut que Google Search.

En toile de fond, la lourde condamnation infligée à l'été 2018 par la Commission européenne.

Celle-ci a sanctionné le groupe américain pour plusieurs pratiques illégales sur le marché des terminaux mobiles destinées à asseoir la position dominante de son moteur.

Parmi ces pratiques figuraient des « incitations financières » faites aux fabricants comme aux opérateurs pour qu'ils installent exclusivement Google Search.

Des suites de sa condamnation, Google avait promis de revoir le modèle d'exploitation d'Android.

Il s'était, entre autres, engagé sur cet écran de choix des moteurs de recherche. Et l'avait finalement mis en place en juin 2019, avec quatre options (dont Google Search).

Quelques semaines plus tard était officialisé le principe des enchères, pays par pays.

DuckDuckGo a tiré son épingle du jeu. Il apparaît au premier rang partout sauf au Royaume-Uni, seul territoire où Bing aura une place.
Qwant en aura une en France*, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Grèce, au Portugal, au Luxembourg et au Liechtenstein.

Info.com : au souvenir d'Infospace

Un deuxième acteur sera présent dans tous les pays : Info.com. Il s'agit d'un des moteurs de recherche d'Infospace.

Fondée en 1996 dans la région de Seattle, l'entreprise avait dépassé les 30 milliards de dollars de valorisation avant la bulle Internet.
Elle s'était par la suite délestée d'actifs et avait changé de nom en 2012 (Blucora).

Se réorientant progressivement vers les services financiers à coups d'acquisitions (TaxACT, HD Vest.), elle avait vendu, en 2016, ses activités dans la recherche Internet.

L'acquéreur était la société d'e-mail marketing OpenMail, qui allait devenir System1 et développer ses solutions publicitaires sous l'angle de la génération de leads.

Sous la marque Infospace, elle continue à développer des solutions de recherche.

Fondée sur des partenariats avec Google, Yahoo et Bing, sa technologie est commercialisée en marque blanche. Entre autres à travers autosengine.com (automobile), realtorfinds.com (immobilier) et guardengine.com (axé vie privée), tous trois exploités par l'agence Elevated Media.

Infospace a aussi des marques propres comme Dogpile et WebCrawler.

* En France, les quatre options seront : Google, DuckDuckGo, Info.com et Qwant.

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