Apple Intelligence : le calendrier et les modalités se précisent

De la prise en charge linguistique à gestion sur les réseaux d’entreprise, les choses se précisent pour Apple Intelligence avec le lancement de l’iPhone 16.

Au moins 4 Go d’espace disque… et possiblement plus à mesure que les modèles sous-jacents s’enrichiront. Telles sont les exigences minimales pour utiliser Apple Intelligence sur les iPhone compatibles.

Ces informations figurent sur une page ajoutée à l’assistance en ligne d’Apple parallèlement à l’officialisation de l’iPhone 16. C’est avec cette génération qu’Apple Intelligence fera ses débuts… très progressivement.

Une première série de fonctionnalités arrivera en octobre, dans le cadre d’une mise à jour d’iOS*. Il s’agira d’une bêta : il faudra solliciter l’activation au préalable dans les paramètres de l’appareil. Celui-ci, ainsi que Siri, devra impérativement être réglé sur une langue prise en charge. Au départ, il n’y aura que l’anglais des États-Unis. D’autres dialectes anglais (australien, britannique, canadien, néo-zélandais, sud-africain) sont censés s’ajouter d’ici à la fin de l’année. Il faudra attendre 2025 pour des langues supplémentaires (Apple cite le chinois, l’espagnol, le japonais… et le français).

Pour les résidents de l’Union européenne, aucune promesse. Jusqu’à nouvel ordre, Apple Intelligence ne fonctionnera pas pour qui a un Apple ID enregistré dans cette zone géographique. Apple laisse toutefois entendre que la restriction ne s’appliquerait pas lors de déplacements hors de l’UE…

Apple Intelligence… en déploiement continu

Au démarrage, Apple Intelligence donnera, dans les grandes lignes, accès à :

– Des outils de traitement du texte (composition, relecture, transformation, synthèse)
Accessibles dans la plupart des zones de texte. Apple les emploie dans son écosystème (réponses automatiques à des textos, résumé d’e-mails, priorisation des notifications…) et les ouvre aux applications tierces.

– Diverses fonctionnalités dans l’app Photos
Suppression d’arrière-plan, recherche en langage naturel, création de films personnalisés.

– Un mode Focus « réduction des interruptions »
Compréhension du contenu des notifications pour ne montrer que celles qui peuvent exiger une attention immédiate.

– Des améliorations pour Siri
Meilleure connaissance des produits Apple, voix « plus naturelle », saisie tapuscrite en plus de la saisie vocale.

Cette « première fournée » ne comprendra donc pas, entre autres, la fonctionnalité Image Wand. Celle-ci crée des images – éventuellement à partir de croquis – dans des applications comme Notes en fonction du contexte. Apple y donne accès aux développeurs via l’API Image Playground.
Il n’est, par ailleurs, pas acquis qu’on puisse accéder dès octobre à ChatGPT dans Writing Tools (pour la partie création et illustration) comme dans Siri. L’assistant pourra effectivement s’appuyer sur le chatbot d’OpenAI pour traiter des requêtes « de type culture générale ».

Certains des modèles d’IA regroupés sous la bannière Apple Intelligence ne pourront pas fonctionner en local. Sur les réseaux d’entreprise, il conviendra d’ouvrir certains accès :

ports Apple Intelligence

Les iPhone 15 Pro et 15 Pro Max pourront eux aussi exploiter, au moins en partie, Apple Intelligence. Il en sera de même sur les iPad et les Mac dotés d’une puce M1 ou ultérieure.

* Apple assurera la compatibilité avec iOS 18 jusqu’à l’iPhone XR (2018) et l’iPhone SE 2e génération (2020).

À consulter en complément :

Pourquoi le lancement d’Apple Intelligence en Europe est contrarié
Ce qu’il y a sous le capot d’Apple Intelligence
Les MDM se mettent à la page d’Apple Intelligence

Les négocations ne sont pas lancées sur les opinions, et je m’en fous de leurs vues.

Illustration © Apple