Atos : deux scénarios retenus pour la relance

Deux offres pour la reprise d’Atos ont été acceptées par son conseil d’administration : celles portées par le groupe EPEI de Daniel Krétinsky et par l’ESN Onepoint. La réponse est attendue pour le 5 juin.

Comme prévu, ils seront bien deux en lice pour reprendre Atos.

L’ESN a confirmé avoir reçu et accepter les propositions portées par EPEI en partenariat avec Attestor Limited ( l’offre de Daniel Kretinsky) d’une part, et celle du consortium composé de Onepoint, Butler Industries et Econocom ( l’offre de Daniel Layani).

« Les deux propositions sont globalement conformes aux paramètres financiers fixés par la Société, notamment s’agissant de la réduction de dette et des besoins de financement à court et moyen terme.» indique Atos.

La date du 5 juin est fixée pour l’analyse des deux propositions par le conseil d’administration avec une échéance de restructuration financière maintenue pour le mois de juillet.

Les offres de EPEI et Onepoint retenues

Les deux offres – EPEI x Attestator et Onepoint x Butler Industries x Econocom x Finanacail creditors – sont consultables en ligne ( en anglais)

Dans les grandes lignes détaillées par les Echos, l’offre Onepoint-Layani aurait ralliée les deux tiers des créanciers d’Atos. De bonne augure pour trouver un accord financier sur le traitement de la dette si le conseil d’administration retenait cette offre.

Rappelons que fin 2023, la dette financière totale s’élevait à 4,935 Md€. Dont 2,4 Md€ en prêts bancaires et 2,45 Md€ en obligations et titres de créance négociables. Un demi-milliard est à échéance fin 2024.

Pour le consortium EPEI-Attestor, la fusion des business units avec les activités d’autres acteurs n’est pas exclue. Tout comme l’option de vendre et de créer  des joint-ventures. Pour illustrer les bénéfices d’une scission, la cas de Kyndryl,  qui séparé d’IBM a divisé par deux ses pertes entre 2022 et 2023, est cité en exemple. Tout en reconnaissant que « maintenir la cohésion » du groupe peut se justifier par des « complexités internes »…

« La mise en œuvre des propositions entraînera dans tous les cas de figure une dilution massive des actionnaires actuels d’Atos SE.» souligne l’ESN approuvant le contenu des deux propositions comme «conformes aux paramètres financiers fixés par la Société, notamment s’agissant de la réduction de dette et des besoins de financement à court et moyen terme.»

Parallèlement, Atos confirme qu’une procédure de « due diligence » concerne le rachat des  des activités d’Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products d’Atos SE par l’Etat via une entreprise publique.

La semaine dernière, Bruno Le Maire évoquait  EDF et/ou une de ses filiales pour acquérir ces activités sensibles.