Avec Orly, STMicroelectronics investit téléviseurs et box
STMicroelectronics (ST) profitera de l'IBC 2012 (du 6 au 11 septembre à Amsterdam) pour présenter les dernières innovations technologiques de ses composants électroniques. Lesquelles tourneront essentiellement autour de l'image.
Rappelons que le seul (quasiment) fabricant européen de puces électroniques s'est spécialisé dans les capteurs (MEMS), les microcontrôleurs et les plates-formes ARM, dans un souci d'efficacité énergétique, de convergence multimédia et de sécurité. Dans ce cadre, ST fournit les industries des terminaux mobiles, de l'automobile, ou encore les fabricants de décodeurs numériques (lire notamment notre dossier STMicroelectronics, ce géant méconnu des semiconducteurs).
Les picoprojecteurs pour smartphone
Le picoprojecteur récemment évoqué dans le cadre de l'acquisition de la technologie bTendo tiendra certainement la vedette du salon. Construit autour des technologies ST MEMS d'affichage associé au moteur de projection laser de bTendo, le composant, épais de moins de 5 millimètres pour un volume de 1,7 cm3, entend envahir les smartphones et autres appareils mobiles (laptops, caméscopes, etc.).
« Nous nous positionnons sur le marché en forte progression des picoprojecteurs pour partager du contenu depuis l'équipement de capture », résume Philippe Lambinet, directeur de la stratégie et vice-président exécutif.
Lire aussi : Gemini 2.0 : où, quand et pour qui ?
Il ne nous a été donné cependant qu'à voir un prototype. Lequel fourni effectivement une image nette (d'autant plus nette que la démonstration se contentait d'un défilé d'images fixes) en 720p quelle que soit la distance entre la surface d'affichage et le projecteur. L'image a néanmoins tendance à perdre en luminosité avec l'agrandissement de l'image par la distance (mais peut-être est-ce dû aux conditions d'éclairage de la pièce où se déroulait la démonstration).
Orly, la puce à set-top-box
ST se concentrera sur un autre marché en forte croissance : celui des décodeurs numériques. Dans ce cadre, le fondeur présente une nouvelle génération de plate-forme dédiée : la STIH416. Orly de son petit nom marketing. Orly se destine à la fois aux décodeurs de base (« Gateway ») et aux set-top-box. « Orly est le premier décodeur du marché gravé en 32 nanomètres, soutient Philippe Lambinet. Il passera bientôt en 28 nm. » Ce qui devrait encore optimiser sa consommation énergétique.
Orly s'appuie sur un processeur ARM Cortex A9 double cour à 1,2 GHz, renforcé par un coprocesseur SIMD Neon et une unité graphique ARM Mali-400 à quatre cours. Sécurisée en multicompartiment, la solution est capable de décoder du 1080p en 120 images/s et de supporter la plupart des jeux 3D.
Démonstration à l'appui, la solution a réencodé jusqu'à 4 flux vidéo/son HD pour les diffuser sur différents appareils de la maison. Y compris sur la tablette (qui au passage sert de télécommande via un routeur Wifi) avec la fonction Place Shifting pour une continuité de diffusion d'un même contenu d'un média à l'autre sans interruption, mais aussi pour un accès distant, depuis le web par exemple.
Lire aussi : PC Copilot+, eldorado de l' IA locale ?
Vers l'arrivée des Home Server
Orly offre également des fonctions de domotique transformant ainsi la box en « home server ». Allumer un four, programmer le déclenchement de la machine à laver, descendre les volets ou éteindre les lumières du salon pourra s'effectuer depuis la tablette. Pour la démonstration, l'extinction d'une simple lampe, le protocole sans fil ZigBee était utilisé.
Bardée de capteurs, la box (ou le téléviseur) pourra aussi s'éteindre automatiquement en « constatant » que plus personne ne la regarde ou bien limiter l'accès à une plage de programmes lorsqu'elle détecte la présence d'enfants. « Orly peut tout faire en même temps, sans casser la qualité de service », se réjouit le dirigeant, qui en profite pour rappeler la maîtrise de ST en matière de qualité d'image depuis le rachat de Genesys et sa technologie Faroudja en 2008. Une technologie qui, associée à Orly, ouvre la voie vers le 4K, le format de qualité cinéma.
Une télévision Android 4.0 sous ARM
ST nous a également présenté un (grand) téléviseur connecté (Smart TV) sous environnement Android 4.0 Ice Cream Sandwich parfaitement fonctionnel. Une mise en ouvre pilotée par le composant Newman Ultra proche d'Orly : processeur ARM Cortex A9 double cour à 1,5 GHz, coprocesseur Neon, unité graphique MALI 400-4PP (pour jeux 3D et flux vidéo H.264 jusqu'à 60 images/s).
Cette plate-forme fait figure d'innovation dans un monde de Smart TV jusqu'alors plutôt alimenté par des processeurs x86 Intel ou Broadcom MIPS. « Le bénéfice tient dans la rapidité de portage grâce à l'environnement ARM », explique Philippe Lambinet. Les industriels et développeurs n'auront que peu de modifications à faire pour transposer les contenus de l'univers Android des smartphones et tablettes sur le téléviseur.
Sur le même thème
Voir tous les articles Workspace