Décrochage ou décollage : Facebook va-t-il faire flamber le Nasdaq ?

Bourse et finances ( © photo-dave - Fotolia.com)

Valeur jackpot, pépère ou maudite ? Après une journée de marché, l’action Facebook ne décolle pas. Les traders jouent la prudence… à raison, car la valeur vacille en début de semaine.

L’entrée sur le Nasdaq de Facebook a été l’événement majeur de la semaine passée. Toutefois, nous levions alors des doutes concernant le prix de l’action, trop élevé par rapport à la valeur réelle de l’entreprise.

Visiblement, les traders se sont eux aussi montrés prudents. Vendredi, l’action a commencé la journée à 43 dollars, avant de rapidement retomber à 38 dollars, sa valeur de vente initiale. Elle a remonté au fil des heures, avant de retomber à 38,23 dollars en fin de séance.

Les professionnels aux commandes

Le modèle appliqué à cette première journée est tout sauf débridé. En première phase, nous trouvons une prise de bénéfices de la part des entités possédant les actions. Toute la journée, le marché a été en attente d’une flambée du cours de l’action Facebook. En vain, ce qui s’est traduit par une nouvelle prise de bénéfices en fin d’après-midi.

La prudence a donc été de mise, avec une stratégie visiblement en “intraday”. Ceci laisse à penser que se sont bien des gros porteurs qui ont « fait » cette première journée de marché, et non des particuliers, moins habitués à ce mode de travail en Bourse.

L’action, protégée… pour le moment

Il est à priori étonnant que l’action n’ait jamais descendu en dessous des 38 dollars. À priori seulement. En effet, les entités ayant acheté des parts avant l’entrée de Facebook au Nasdaq sont des fonds de pension et autres grands groupes financiers. Ces derniers ont parfaitement négocié cette première journée, en ne laissant jamais la valeur du titre filer. Tout ceci fonctionnera bien sûr de moins en moins, au fur et à mesure que les actions changeront de main, rendant cette belle mécanique imprévisible (comme il se doit).

Et les petits porteurs ? Ceux qui ont eu la chance de pouvoir acheter des parts avant vendredi n’ont pu le faire qu’au travers de grands groupes financiers, et à la condition de ne pas les vendre avant deux semaines. Une façon de protéger artificiellement l’action Facebook de tout éventuel mouvement de panique.

Un décrochage en vue ?

L’objectif pour les possesseurs de parts est d’attendre une prochaine explosion du cours de l’action Facebook. Dans l’intervalle, nous risquons de voir perdurer un modèle de travail en “intraday” (avec un graphique en dent de scie)… Sauf accident.

Et justement, la valeur dérape ce lundi. En moins d’une demi-heure, elle décroche de plus de 10 %, pour passer en dessous des 33,2 dollars avant de remonter (34,1 dollars, 20 minutes plus tard).

Attention toutefois, car les petits porteurs « initiaux » pourraient de se montrer moins patients. Aussi, d’ici une quinzaine de jours, si l’action n’a pas commencé une forte montée, la chute sera inéluctable. En effet, certains s’attendaient à un jackpot et n’accepteront pas forcément de garder leur position à 38 dollars… ou moins.

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