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L'hébergement, un marché porteur poussé par la virtualisation et le cloud computing

Secteur relativement épargné par la crise, le marché de l'hébergement accélère ses évolutions vers la virtualisation et le cloud computing en France.

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L'hébergement, un marché porteur poussé par la virtualisation et le cloud computing

Comment les nouvelles évolutions de l'hébergement vont modifier l'organisation des entreprises. C'est pour tenter de répondre à la problématique que la société d'études et de conseils Markess International à travers sa nouvelle étude Cloud Computing et virtualisation : nouvelle donne sur le marché de l'hébergement en France. L'analyse s'appuie sur les réponses de 150 décideurs entreprises, dont 60 % de profil techniques, et 23 offreurs interrogés entre juin et septembre 2009.

En la matière, rappelons les trois types d'approches en matière d'hébergement : interne à l'entreprise (choisi pour 50 % des cas dont 25 % sur plusieurs sites), externe (qu'il soit dédié ou mutualisé, virtualisé ou non, pour 11 %) et mixte (interne et externe selon les données et applications concernées, dans 39 % des cas).

Il en résulte que le marché de l'hébergement résiste à la crise. Alors que 64 % des entreprises voient leurs budgets informatiques baisser (modérément ou significativement) en 2009, la baisse du budget consacré à l'hébergement externe ne touche « que » 28 % d'entres elles. Pour quoi faire? Essentiellement de l'hébergement de site web et portail non transactionnel (pour 60 % des sondés) et transactionnel (53 %). Suivent le CRM (45 %) et les applications de RH à égalité avec l'extranet (40 %) ainsi que la messagerie (39 %). Les applications à caractère plus sensible (sauvegarde, stockage, sécurité.) ne sont hébergé à l'extérieur que dans 32 % des cas.

Pour 56 % des entreprises, l'hébergement se fait aujourd'hui sous forme virtualisée (consolidation de serveur). La virtualisation des infrastructures est donc une réalité en 2009. Elle continuera de progresser puisque 13 % des entreprises y recourront avant 2011 et 17 % au-delà. Seules 9 % déclarent ne pas y voir d'intérêt. C'est notamment le cas lorsque la virtualisation ne répond aucunement aux besoins, comme avec les applications de grosses bases de données (qui saturent le serveur en accès I/O) ou d'incompatibilité des applications avec l'hyperviseur (VMware ou autre).

Si la virtualisation concerne toutes les couches de l'infrastructure, les applications serveurs constituent le principal intérêt de cette technologie pour 90 % des entreprises interrogées. Mais la virtualisation continue de descendre dans les différents services et touche déjà le stockage (54 %), les postes de travail (32 %), l'environnement applicatif (30 %) et le réseau (23 %). L'hébergement virtualisé répond à des enjeux d'optimisation des coûts, à la mise en oeuvre de plans de continuité ou de reprise d'activité (PCA/PRA) mais aussi d'offre de ressources et d'application à la demande. Ce à quoi répond le cloud computing.

Qu'il soit privé interne (l'infrastructure est installée dans l'entreprise), externe (l'infrastructure est installée chez un prestataire mais dédiée à l'entreprise via des accès sécurisés) ou public (mutualisé et accès via Internet), le Cloud Computing séduit moins de 10 % des entreprises sondées (dont un certain nombre en phase de test). Mais son intérêt va grandissant. Essentiellement à travers le mode privé dont 53 % des sondés s'y intéresseront avant 2011 contre 44 % pour le cloud privé externe et 36 % pour la solution publique. Tout dépend, là aussi, des données et applications externalisables selon les domaines d'activité de l'entreprise.

« L'hébergement est une des réponses aux contraintes budgétaires et le cloud est sérieusement envisagé », conclut Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée de Markess. La virtualisation et le cloud computing vont « chambouler le marché auprès des entreprises mais aussi du côté des offreurs et des infogérents. » Une soixantaine d'acteurs vont se partager un marché français de près de 2,4 milliards d'euros (880 millions pour l'hébergement et 1,5 milliard pour le cloud dont le Saas compose 90 % de l'activité). Un marché qui devrait connaître une croissance à deux chiffres jusqu'en 2011 sur les marché de la virtualisation et du cloud (Saas et Iaas principalement).

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